Nouvelle cartographie des
zones de glissements de terrain
Saint-Ours et
Saint-Roch-de-Richelieu
s’opposent
Par Stéphane Martin,
mardi 07 mai 2019
Les maires de Saint-Ours et de
Saint-Roch-de-Richelieu sont
déterminés à faire connaître
leurs réticences quant à la
nouvelle cartographie des zones
de glissements de terrain que la
MRC Pierre-De Saurel a adopté en
janvier dernier. Le
SorelTracy Magazine a mis la
main sur une lettre envoyée en
copie conforme à la ministre des
Affaires municipales et de
l’Habitation ainsi qu’à
différents élus de l’Assemblée
nationale et des MRC de
Pierre-De Saurel et de la
Vallée-du-Richelieu.
Sylvain Dupuis et
Alain Chapdelaine |
Dans cette missive de quatre
pages, Sylvain Dupuis et Alain
Chapdelaine déplorent d’abord un
manque de transparence et
d’information à transmettre aux
citoyens.
« Notre rôle n’est pas d’être
les représentants des
orientations officielles du
gouvernement du Québec ou d’agir
comme leur porte-parole, ni
d’entériner des décisions
gouvernementales dans nos
municipalités sans connaissance
de cause. Nous considérons que
la responsabilité quant à
l’explication, la démonstration
et l’application de cette
modification règlementaire ne
reposent pas sur nos épaules,
mais reposent essentiellement
sur les épaules des instances
gouvernementales »,
peut-on lire dans la lettre.
Cette nouvelle cartographie
imposée par Québec doit être
adoptée par les MRC ainsi que
les conseils municipaux touchés
par la mesure. Or, si la
MRC de Pierre-De Saurel l’a
adoptée en janvier dernier, la
Ville de Saint-Ours et la
municipalité de
Saint-Roch-de-Richelieu n’ont
pas l’intention d’en faire
autant. Ils avaient
d’ailleurs voté contre cette
proposition à la MRC, mais la
majorité l’aura emportée.
Les deux élus, qui ne s’opposent
pas nécessairement à la nouvelle
cartographie, souhaitent une
rencontre avec la ministre et la
tenue de soirées d’information
auprès des citoyens avant
d’adopter les nouvelles zones.
Il est demandé :
« De
permettre la tenue de rencontres
publiques d’informations sur le
territoire la Ville de
Saint-Ours et la municipalité de
Saint-Roch de Richelieu, animées
et présentées par les instances
gouvernementales afin
d’expliquer, aux citoyens
concernés et aux conseils
municipaux les impacts de
l’application du « Règlement
numéro 298-19 modifiant le
schéma d'aménagement de la MRC –
Intégration de la cartographie
gouvernementale et le cadre
normatif associés aux zones de
glissements de terrain » afin
que les personnes concernées ne
se retrouvent pas devant des
faits accomplis. […] nous sommes
dans l’obligation de nous
assurer que les membres du
Conseil possèdent et possèderont
toutes les informations
nécessaires pour exécuter leur
rôle au sein de nos
municipalités. C’est une
question d’éthique, de
transparence et surtout de
respect pour les membres de nos
conseils municipaux. Les
conseils municipaux n’ont jamais
eu le privilège minimal, d’être
sensibilisés par les instances
régionales et les instances
gouvernementales, permettant
ainsi de bien comprendre les
enjeux, mais surtout de
respecter les citoyens concernés
advenant le cas d’acceptation ou
refus d’adopter cette
concordance au sein de nos
municipalités. »
Les municipalités touchées par
la nouvelle cartographie des
zones de glissements de terrain
sont : Massueville, Saint-Aimé,
Saint-David, Saint-Ours,
Saint-Roch-de-Richelieu,
Sainte-Victoire-de-Sorel,
Sorel-Tracy et Yamaska.
Pour les maires de Saint-Ours et
de Saint-Roch-de-Richelieu, une
série de questions demeure sans
réponse dont les fondements
scientifiques pour déterminer
les zones à risque, l’impact sur
la valeur des maisons et les
possibilités de construction ou
de reconstruction sur les
terrains visés par la nouvelle
cartographie. Messieurs Dupuis
et Chapdelaine pourraient
obtenir l’écoute de la ministre
lors des Assises annuelles de
l’Union des municipalités du
Québec qui auront lieu à la fin
de la présente semaine. Contacté
à cet effet, Sylvain Dupuis a
préféré garder ses commentaires
pour la ministre avant d’étaler
ses états d’âme dans les médias. |