dimanche 24 mars 2019
Sollicitation de la part de
certains commerçants itinérants
Attention aux
promesses d’économie d’énergie
trop belles pour être vraies
Par :
Office de la Protection du
consommateur
Avec la période d’admissibilité
au crédit d’impôt RénoVert qui
prend fin le 31 mars prochain,
certains commerçants itinérants
sollicitent les propriétaires,
dans plusieurs régions du
Québec, pour une « inspection
gratuite ». L’Office de la
protection du consommateur met
la population en garde contre
des entreprises qui proposent à
domicile des systèmes de
chauffage (comme des
thermopompes), des travaux de
rénovation pour améliorer
l’efficacité énergétique (par
exemple, des travaux d’isolation
de l’entretoit), ou encore des
panneaux solaires.
À force d’insistance et de
promesses de réduction des coûts
de chauffage, le vendeur obtient
parfois la signature du
propriétaire. Plusieurs
pourraient le regretter, soit
parce que les travaux n’étaient
pas requis, soit parce que les
équipements leur ont été vendus
à un prix exorbitant. Sans
compter que les économies
promises ne sont généralement
pas au rendez-vous…
Bien que le phénomène ne soit
pas nouveau, il semble avoir
repris de l’ampleur, avec
l’utilisation de moyens de
sollicitation efficaces, par
exemple des publicités sur les
médias sociaux, qui promettent
de réduire la facture de
chauffage, ou encore des
centrales de télémarketing qui
utilisent de possibles
subventions comme prétexte pour
intéresser les propriétaires.
Les consommateurs qui se voient
proposer un système de chauffage
ou de production d’énergie
solaire devraient toujours
prendre le temps de comparer les
prix. Certains commerçants
itinérants offrent des
thermopompes ou des systèmes
photovoltaïques à des prix qui
peuvent largement dépasser la
valeur au détail de produits
comparables. Souvent,
l’entreprise ferme ses portes au
bout de quelque temps, laissant
ainsi les clients dont le
système fait défaut seuls avec
leur problème.
D’autres consommateurs se font
dire que l’isolant de leur
maison doit être changé
d’urgence à cause d’une
contamination. Ils devraient
également se méfier.
Lorsqu’un commerçant sollicite
la signature d’un contrat au
domicile du consommateur sans
que ce dernier ait pris
l’initiative de le contacter, le
client dispose d’un délai de 10
jours pour annuler le contrat, à
sa discrétion. Ce délai peut
être porté à un an si le
commerçant itinérant a négligé
certaines des obligations que
lui impose la loi. De plus, le
droit d’annulation peut
s’exercer même si le commerçant
a déjà procédé aux travaux ou à
l’installation de l’appareil.
Dans tous les cas, et malgré ce
droit de changer d’idée,
l’Office recommande aux
consommateurs de demander
d’autres avis, de comparer les
prix et de faire des
vérifications au sujet de
l’entreprise avec laquelle ils
songent à signer un contrat
important.
L’Office leur conseille
également de ne jamais signer ce
type de contrat le jour même,
mais plutôt de prendre le temps
de réfléchir. Il est toujours
plus facile de dire non, quitte
à dire oui plus tard, que de
faire l’inverse. Et si le
vendeur insiste parce que
l’offre n’est valable que le
jour même, c’est une raison
supplémentaire d’être aux
aguets !
L’Office invite les
consommateurs qui ont fait
l’objet d’une sollicitation
insistante ou qui souhaitent
porter plainte contre un
commerçant à communiquer avec
l’un de ses agents.
Source :
Office de la Protection du
consommateur |