jeudi 17 octobre 2019
Cet automne,
Conservation de la nature Canada
vous encourage à laisser vos
feuilles mortes au sol
Voici revenu le temps de
passer le râteau… ou pas!
Québec – Le changement de
couleur des feuilles des arbres
est l’un des plus beaux
spectacles que nous offre
l’automne. L’envers de la
médaille est qu’une fois
tombées, cela fait beaucoup de
feuilles à ramasser. Si vous
faites partie des personnes qui
aimeraient bien éviter cette
corvée éreintante, Conservation
de la nature Canada (CNC) a un
conseil écolo pour vous :
laissez votre râteau dans la
remise et les feuilles au sol!
Selon l’organisme à but non
lucratif, ne pas ramasser les
feuilles est un petit geste de
conservation qui peut favoriser
la biodiversité sur votre
terrain de bien des manières.
Alors que les oiseaux et
papillons migrateurs s’envolent
vers le sud, de nombreux
insectes, dont des
pollinisateurs, ainsi que
d’autres espèces sauvages,
s’installent dans votre cour
pour l’hiver et ne refuseraient
certainement pas un petit coup
de pouce de votre part.
Selon Dan Kraus, biologiste
principal en conservation à CNC,
un tapis de feuilles mortes peut
fournir un habitat important à
de nombreuses espèces qui
pourront s’y réfugier pour
l’hiver.
« Les
animaux que l’on trouve dans nos
cours arrière, comme les
crapauds, les grenouilles et de
nombreux pollinisateurs,
vivaient autrefois dans des
forêts et ont évolué pour
hiberner sous les feuilles
mortes, explique M. Kraus. Ces
feuilles constituent une couche
isolante qui protège ces animaux
des grands froids et des
fluctuations de la température
durant les mois d’hiver. »
Un autre aspect avantageux de
cette pratique est qu’elle
permet d’améliorer le sol. M.
Kraus souligne qu’en se
décomposant, les feuilles se
transforment en un paillis
naturel qui contribue à enrichir
le sol. D’épais tas de feuilles
peuvent étouffer la pelouse et
les plantes se trouvant en
dessous, mais une mince couche
de feuilles peut être bénéfique
pour la santé de votre pelouse
et de votre jardin.
En se décomposant, une partie du
carbone contenu dans les
feuilles est emmagasinée dans le
sol, faisant de votre cour un
puits de carbone.
« Même
si c’est une excellente chose
que des Villes font la collecte
des feuilles pour les composter,
la manière la plus
écoénergétique de procéder est
de permettre à la nature de
suivre son cours en laissant les
feuilles mortes à même le sol »,
explique M. Kraus.
Et il n’y a pas que les feuilles
qui sont indispensables aux
espèces qui passent l’hiver dans
votre cour :
« Les
tiges de végétaux et branches
mortes constituent également des
habitats pour de nombreux
insectes, affirme Dan Kraus. En
éliminant tout ça de nos cours
et jardins, nous privons les
espèces indigènes qui vivent à
nos côtés des habitats
d’hivernage dont elles
pourraient avoir besoin. »
« Les
oiseaux, qu’ils soient
migrateurs ou non, peuvent aussi
profiter de votre jardin en
hiver. En effet, les fruits et
les graines qui restent sur les
fleurs, ainsi que les buissons,
représentent une source
d’alimentation d’une grande
importance qui permet à de
nombreux oiseaux chanteurs,
comme les chardonnerets, les
geais et les mésanges, de
traverser l’hiver. Fournir des
habitats d’hiver aux oiseaux et
insectes indigènes est tout
aussi important que de leur
fournir nourriture et abri
pendant le printemps et l’été. »
Chef de file en conservation de
terres privées au Canada et
organisme sans but lucratif,
Conservation de la nature Canada
(CNC) œuvre à la protection de
nos milieux naturels les plus
précieux et des espèces qu’ils
abritent. Depuis 1962, CNC et
ses partenaires ont contribué à
la protection de 14 millions
d’hectares d’un océan à l’autre
et à l’autre, dont près de 48
000 au Québec.
Pour en savoir plus :
www.conservationdelanature.ca
Source :
Conservation de la nature Canada
– Région du Québec
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