mercredi 30 octobre 2019

Déficit au PEPS : un simple amortissement comptable dit l'administration


La comptable France Salvas, le président du PEPS, Serge Péloquin et le directeur général, Pierre Dion


Par Stéphane Martin, mercredi 30 octobre 2019

Les membres des médias étaient convoqués mardi à une rencontre aux bureaux de Parc éolien Pierre-De Saurel (PEPS) à Massueville dans le but de recevoir des explications dignes de ce nom concernant l’état financier du projet communautaire.

L’élément déclencheur de l’opération aura été certaines craintes véhiculées dans les médias au sujet d’un déficit de plus de 420 000$ que l’organisation aurait enregistré. Le président du PEPS, Serge Péloquin, était flanqué du directeur général, Pierre Dion et de la comptable France Salvas afin de faire la lumière sur la question.

Selon les explications fournies par ces derniers, il y a une différence à faire entre un déficit comptable, attribuable à l’amortissement, et un déficit d’opération. « L’amortissement, c’est un chiffre comptable, ce n’est pas un déboursé comme tel c’est une dépréciation. Par exemple, tu as payé ton auto 10 000$, si tu la vends aujourd’hui, tu ne la vendras certainement pas 10 000$. Il y a une dépréciation parce qu’il y a de l’usure dans le temps. […] Tu n’as pas moins d’argent dans tes poches parce que ton véhicule perd de la valeur. C’est un principe comptable. Les bâtiments, les éoliennes perdent de la valeur, alors on applique une dépréciation du point de vue comptable. Mais ce n’est pas une valeur marchande. C’est faux de parler de déficit d’opération, c’est un déficit comptable », d’expliquer la comptable professionnelle agréée, France Salvas.

L’amortissement est calculé en divisant la valeur totale des actifs de 70 M$ par la durée du contrat de 20 ans. Il en résulte donc une somme de 3,5 M$ annuellement attribuée à l’amortissement.

« Depuis deux ans, on a pris 7M$ d’amortissement, ce n’est que du comptable, ajoute-t-elle. Si ce n’était pas de l’amortissement, il n’y aurait pas de déficit comptable et l’on serait à profit. Desjardins regarde nos résultats opérationnels et notre capacité à rembourser nos intérêts. Dans notre cas, avec 6M$ de résultats opérationnels, on est capables amplement de rembourser nos intérêts et notre capital. Les liquidités sont là, alors Desjardins autorise PEPS, après vérification diligente, à verser des dividendes à la MRC. »

Ce sont donc des redevances de 1,6M$ qui seront distribuées à la MRC pour l’année comptable 2018. «. Ce qu’il faut retenir, le PEPS fonctionne très bien. L’argent est dans les coffres. On a un bon contrat avec Hydro-Québec et une nouvelle équipe très compétente pour maximiser nos performances. Il n’y a pas matière à s’inquiéter, il y avait cependant matière à expliquer clairement les choses », d’ajouter Serge Péloquin qui est président du PEPS depuis le départ de Benoit Lefebvre.

Inquiétudes chez les élus

Monsieur Péloquin s’explique mal les inquiétudes des élus de la MRC qui ont été véhiculés dans les médias la semaine dernière. « Le 6 mars dernier, les états financiers ont été présentés au conseil des maires. Le préfet les a acceptés et on les a publiés sur le site internet. Tous les maires ont eu le rapport et les faits saillants entre les mains. On ne comprend pas pourquoi il y a eu soudainement des inquiétudes, même le conseil d’administration était surpris de cette réaction. On rencontre les médias aujourd’hui pour un exercice de transparence. On va rencontrer le conseil des maires, encore une fois s’il le faut. »

Il est possible de consulter les états financiers de PEPS à l’adresse suivante :

http://eoliennespierredesaurel.com/wp-content/uploads/2019/06/Parc-%C3%89olien-Pierre-De-Saurel-S.E.C-avec-logo.pdf

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