lundi 30 septembre 2019
Bilan
annuel des Directeurs de la
protection de la jeunesse
La Montérégie
n’échappe pas à la hausse de
signalements
La
directrice de la protection de
la jeunesse de la Montérégie,
Josée Morneau
Par Stéphane Martin,
lundi 30 septembre 2019
Les Directeurs de la protection
de la jeunesse (DPJ) profitent
du dépôt du bilan annuel pour
souligner les quarante ans de la
Loi sur la protection de la
jeunesse en portant leur regard
vers l’avenir. Malgré les pas de
géant franchis au fil du temps,
le nombre d’enfants qui ont fait
l’objet d’un signalement et qui
ont besoin de protection ne
cesse d’augmenter.
À cet effet, le nombre de
signalements est en hausse de
10% par rapport à l’an dernier
au Québec. La région Pierre-De
Saurel n’échappe pas à cette
augmentation avec 689
signalements reçus en 2018-2019
comparativement à 608 l’année
précédente.
« C’est
énorme chaque année. On ne
réussit pas à trouver des
facteurs qui expliquent
exactement la hausse des
signalements. Une étude est en
cours et l’on aura les résultats
pendant l’année, on pourra
comprendre et ajuster les choses
par la suite »,
explique la directrice de la
protection de la jeunesse de la
Montérégie, Josée Morneau.
Des 689 signalements effectués
en 2018-2019, 304 ont été
retenus. La négligence, les
mauvais traitements
psychologiques, les abus
physiques et les troubles de
comportement sérieux
représentent les problématiques
les plus rencontrées par les
intervenants sur le territoire.
La loi de la Protection de la
jeunesse prône que ce soit le
parent qui soit le premier
responsable de son enfant.
Ainsi, le retrait de l’enfant de
son milieu familial en cas de
signalement est une mesure de
dernier recours. Dans la
dernière année, 63% des enfants
dont la situation est prise en
charge par les DPJ sont demeurés
dans leur milieu familial.
Le dépôt du rapport aura permis
de constater que la Montérégie
n’a rien à envier à personne au
sujet des listes d’attente des
dossiers à traiter.
« Je
suis très fier de dire qu’il n’y
a que 6 enfants actuellement en
attente dans la région de
Sorel-Tracy. C’est
attribuable à l’effort de nos
gestionnaires qui mobilisent les
équipes, mais aussi à l’ajout de
personnel. La Montérégie a reçu
des allocations financières qui
ont permis d’augmenter les
effectifs. Concrètement, on
parle de 10 postes
supplémentaires pour les gens
qui prennent les signalements et
de 30 postes supplémentaires
pour les évaluations. À
Sorel-Tracy, nous serons à 6
personnes après le processus
d’embauche, c’est le double de
ce que l’on avait avant. Ça a
évidemment des impacts positifs
sur notre travail »,
de conclure, Madame Morneau. |