mercredi 04 septembre 2019
Déception face
au refus du Ministre des
Transports Marc Garneau de
répondre à la pétition pour la
protection des berges du
Saint-Laurent
Juillet
2019, Érosion des berges à
l’œuvre sur l’île Sainte-Thérèse,
Varennes
Varennes, le 30 août 2019 -
Après avoir présenté une
pétition signée par 2,300
personnes le 30 mai 2019
demandant au gouvernement de
prendre ses responsabilités et
de faire ses devoirs concernant
la protection des berges face
aux impacts du transport
maritime, le comité pour la
protection des berges du
Saint-Laurent avait été déçu que
le ministre Marc Garneau n’ait
pas daigné prendre le temps de
le recevoir afin de discuter de
la problématique.
Sa réponse en chambre fût
l’équivalent de
« vos
problèmes d’érosion sont dus aux
changements climatiques ».
Ce qui est insultant quand on
sait que des études ont prouvé
la responsabilité des bateaux
quant à l’érosion des berges en
amont du Lac Saint-Pierre : ils
sont de plus en plus gros, vont
vite et font d’énormes vagues,
ce qui endommage les berges
spécialement entre Varennes,
Verchères et Contrecoeur vue
l’étroitesse du fleuve.
Cet été, le comité a visité et
documenté la situation de
nombreux riverains qui sont plus
que préoccupés et qui témoignent
voir passer les bateaux trop
vite et ce particulièrement la
nuit.
Cette semaine, le Comité pour la
protection des berges a été
outré d’apprendre que la
pétition de 2300 noms en faveur
de la protection des berges
n’obtiendra pas de réponse du
gouvernement fédéral.
Le ministre Garneau avait, selon
les règles de la Chambre des
communes, 45 jours pour donner
sa réponse, mais après avoir
attendu sa réponse une partie de
l’été, le Comité a appris qu’il
n’y aura pas de réponse de sa
part. Le déclanchement prochain
des élections fait en sorte que
le ministre s’en sauve sans
répondre à la pétition et que
celle-ci devient caduque.
S’il veut avoir une réponse, le
Comité devrait déposer une
nouvelle pétition sous le
prochain gouvernement. Ce qui
pour les riverains est perçu
comme un très grand manque de
respect. D’autant plus qu’il
s’agissait de la deuxième
pétition déposée en chambre sur
cette question depuis 1998, soit
depuis la fin du programme de
protection des berges qui avait
permis la construction
d’ouvrages de protection dans
certains secteurs.
L’objectif du comité n’est pas
d’arrêter le transport maritime
sur le fleuve car il est
important pour l’économie du
pays. Le comité demande en fait
au gouvernement de réparer et
d’entretenir les berges comme
c’était le cas avant 1998.
Il demande une protection solide
et durable puisque comme le dit
Francine Desmarteau, membre du
comité,
« C’est une honte de voir les
murs s’effondrer, l’enrochement
s’effriter, l’eau s’infiltrer,
la terre partir en direction du
lac Saint-Pierre, sans compter
le danger pour les enfants et
adultes de se blesser sur ces
berges mal entretenues ! »
Le comité ne compte pas en
rester là et compte profiter de
la future campagne électorale
pour poursuivre la
sensibilisation de la population
et des candidats à ces problèmes
qui affectent autant les
habitats fauniques que les
infrastructures municipales et
les propriétés riveraines.
Source :
Carine Durocher, Comité pour la
protection des berges du
Saint-Laurent
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Août 2019,
Carine Durocher et Francine
Desmarteau, membres du Comité
pour la protection des berges du
Saint-Laurent lors d’une
activité de sensibilisation.
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