Achat de Bombardier par Alstom : Retombées positives pour Sorel-Tracy ?

La crise économique découlant du Coronavirus influencera-t-elle le prix à la baisse concernant l’acquisition de Bombarder d’Alstom qui devrait avoir lieu au début de 2021 ?  Photo prise lors de l'inauguration de l'usine Alstom en 2013.

Par Annie Bourque, jeudi 13 août 2020

Fin juillet, la Commission européenne a donné son aval pour l’acquisition de Bomarbardier Transport par Alstom. Quel est l’impact en termes de création d’emplois pour Sorel-Tracy et Québec ?

Lors d’un entretien par écrit, la porte-parole d’Alstom, Michelle Stein a précisé que le projet d’acquisition reste soumis à d’autres approbations réglementaires. Le projet d’acquisition est prévu seulement au début du premier trimestre 2021.

« Jusqu’à la clôture de l'opération, Alstom et Bombardier restent concurrents et doivent agir et se comporter en conséquence, c’est-à-dire en toute indépendance », précise-t-elle par courriel.

Présence renforcée au Québec

Dans un précédent communiqué publié en février, Alstom a clairement mentionné son intention de renforcer sa présence au Québec.  « Montréal deviendra le siège des opérations d’Alstom pour les Amériques. De plus, en s’appuyant sur les forces reconnues du Québec en matière d’innovation et de mobilité durable, Alstom installera un centre d’excellence pour la conception et l’ingénierie, ainsi que pour les activités de R&D (Recherche et développement) de haute technologie, qui se concentrera notamment sur le développement de solutions de mobilité durable», précise le communiqué.

Toutefois, aujourd’hui, le quotidien L’Économie de JDE et Le Monde ont indiqué qu’Alstom pourrait réduire à la baisse le montant concernant la future acquisition de Bombardier. La somme annoncée en février devait être entre 5,8 et 6,2 milliards d’Euros.

Entretemps, la crise économique découlant du Coronavirus, a considérablement ralenti l’activité Transports de Bombardier qui a enregistré un recul de son chiffre d’affaires de l’ordre de 33 %.

Enfin, la porte-parole d’Alstom Michelle Stein a tenu à être rassurante au sujet du maintien et de la consolidation d’emplois.  « L’ensemble de l’industrie ferroviaire manque globalement de ressources. Cette opération est une opportunité dans un marché en croissance et non une restructuration », précise-t-elle.

Ses propos corroborent le reportage de Radio-Canada du 3 août dernier qui citait le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.  Celui-ci a affirmé qu'il n'y aurait pas de mises à pied massives au sein des usines de Bombardier dont il prendra les rênes. Il a précisé que le carnet de commandes était bien garni, et que son entreprise avait besoin de tout le monde.

« Dans un marché en forte croissance comme le marché de la mobilité, l’acquisition rapide de ressources et de capacités est essentielle pour répondre aux attentes des clients et livrer un carnet de commandes de 75 milliards d’euros. Un examen des deux portefeuilles et de l’empreinte industrielle sera effectué dans le respect de tous les processus et discuté avec divers intervenants», a conclu Michelle Stein, porte-parole d’Alstom.

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