Les affaires
reprennent pour certaines
entreprises

Sur les
chantiers, les employés doivent
garder une bonne distance entre
eux.
Crédit : Gracieuseté.

Par Annie Bourque,
vendredi 24 avril 2020
Cette semaine, les chantiers de
construction, les garages et
horticulteurs sont parmi les
premiers à sortir du confinement
mis en place le 23 mars dernier.
Des mesures d’hygiène sont
instaurées partout. Coup d’œil.
Entreprise d’horticulture
Chez Botanix, rapidement, une
boutique en ligne a été
inaugurée, grâce à l’ingéniosité
de Thomas, 20 ans, l’un des
trois enfants de la
co-propriétaire, Éloise Paquin.
Durant le confinement, plusieurs
ont commandé en ligne des
semences, engrais à gazon,
compost, paillis, etc.
« Nous
avons des clients
extraordinaires à Sorel et ils
l’ont prouvé encore une fois »,
raconte Sophie Paquin dont
l’entreprise familiale est en
affaires depuis 65 ans.
En ouvrant ses portes, le 18
avril, les sœurs Paquin ont pris
des mesures afin d’éviter que
plus de 22 personnes se
présentent en même temps.
« C’est
comme à l’épicerie, ajoute
Sophie, à l’entrée, on doit se
désinfecter les mains. »
À l’intérieur, les gens
conservent une distance de deux
mètres.
En ce printemps plutôt glacial,
plusieurs citoyens ressentent un
appel de la terre. Cela se
traduit par l’envie d’acheter
des plants de légumes, fines
herbes ou fleurs.
« Les
gens veulent être autonomes,
dit-elle. J’ai même vendu tous
mes poulaillers et je suis
incapable d’en ravoir. »
De la crise, Sophie Paquin
retient qu’elle a suscité un bel
effort de collaboration de ses
enfants, Roxanne, 17 ans et
Henri, 13 ans qui sont venus
accomplir des tâches comme
l’étiquetage des produits. Ses
neveux, Loïc, 17 ans, Laurent,
14 ans et Thomas ont aussi donné
du temps.
« On avait à décharger des
arbres et arbustes. Ils ont pu
le faire sans crainte de
distance étant une famille. »

Éloise et
Sophie Paquin ont ouvert leurs
portes le 18 avril et un repas
leur a été gracieusement offert
par Audrey Gendron d’Audrey
Traiteur. Crédit : Facebook
Chantier de construction

Sur
les chantiers, les
employés doivent
garder une bonne
distance entre eux.
Crédit :
Gracieuseté.
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Dans la région de Sorel-Tracy,
l’entrepreneur en construction
Alexandre Belisle et sa
conjointe Annie Parenteau
travaillent actuellement sur
deux importants projets.
Il s’agit des Habitations Bosco,
un projet de 66 logements dans
le secteur Tracy et la
construction de deux quadruplex
sur le chemin des Patriotes.
Au total, 25 employés sont
revenus sur les chantiers lundi
matin. À chaque jour, chacun
doit remplir un questionnaire de
plusieurs pages qui porte sur
leur santé. Les feuilles sont
remises dans un pigeonnier et
pourront être consultées par l’APCHQ.
Sur le chantier des Habitations
Bosco, dans le secteur Tracy, on
peut voir une pancarte incitant
les gens à se laver les mains.
Au sous-sol, une toilette avec
lavabo sont accessibles au
sous-sol.
Respect des promesses
D’ici le 1er juillet, toute
l’équipe dont les plombiers,
électriciens, employés de
construction se retroussent les
manches pour livrer à temps les
40 logements déjà réservés (sur
56) du Projet Habitations Bosco.
« Cela
veut dire qu’on va travailler
peut-être de 5h le matin à 18 h
», raconte Annie
Parenteau.

À gauche:
Annie Parenteau montre les
formulaires qui doivent être
remplis chaque jour et remis à
l’APCHQ (Association
professionnelle de construction
et d’habitation du Québec).
Crédit : Gracieuseté À
droite : Au sous-sol des
Habitations Bosco, une toilette
avec lavabo permet de respecter
les consignes du gouvernement.
La même ardeur sera déployée
pour achever dans les délais
prévus la construction des deux
quadruplex sur le chemin des
Patriotes.

Les
consignes sont claires sur le
chantier: les employés doivent
se laver les mains. Crédit :
Gracieuseté.
Enfin, de nombreux garagistes de
la région ont repris le boulot
afin de répondre aux besoins des
consommateurs désirant changer
leurs pneus d’hiver. Chez Garage
Verville à Yamaska, Kevin
Verville est heureux
d’accueillir ses clients.
Toutefois, le propriétaire doit
conjuguer son horaire avec celui
de sa conjointe afin de
s’occuper de ses trois enfants
de 9, 7 et 3 ans, confinés à la
maison. « Pas le choix »,
confie-t-il. Une réalité vécue
par plusieurs autres
travailleurs des entreprises qui
sont ouvertes en ces temps de
coronavirus.
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