mercredi 02 décembre 2020
Deuxième vague de COVID-19
à Sorel-Tracy
Autorités,
dirigeants et élus demandent aux
Sorelois de redoubler d’efforts

Par Stéphane Martin,
mercredi 02 décembre 2020
Le bilan des deux dernières
semaines de la propagation de la
COVID-19 dans la communauté fait
de la Ville de Sorel-Tracy
l’endroit où il y a le plus de
transmission du virus en
Montérégie. Mardi, les autorités
de la santé publique, les
dirigeants du Centre intégré de
santé et de services sociaux de
la Montérégie-Est (CISSSME) et
certains élus prenaient la
parole lors d’un point de presse
afin d’inciter les Sorelois à
redoubler d’efforts afin de
renverser la situation.

« Le 2/3 des cas est en milieux
de soins et dans les résidences
pour aînés. Cela touche autant
les usagers que les
travailleurs. Il faut comprendre
que les travailleurs entrent et
sortent de ces milieux de
travail. Inévitablement, cela
conduit à de la circulation
communautaire. Il ne faut
vraiment pas baisser les bras.
[…] Le caractère sécuritaire du
temps des Fêtes va dépendre de
la circulation du virus dans la
communauté »,
rappelle la directrice de la
santé publique de la Montérégie,
Dre Julie Loslier.
Au chapitre des éclosions qui
retiennent l’attention des
autorités en date de mardi, on
retrouve celle des Jardins de
Ramezay touchait 58 résidents et
25 travailleurs. Quant à la
situation vécue à l’Hôtel-Dieu
de Sorel, 37 patients et 53
employés ont contracté le virus.
Les patients sont transférés
vers un centre hospitalier
désigné pour les gens atteints
de la COVID-19, soit
majoritairement à l’hôpital
Pierre-Boucher à Longueuil.
En ce qui concerne les
travailleurs atteints, ils sont
retirés immédiatement de leur
travail selon les dirigeants du
CISSSME. Une vingtaine d’entre
eux seraient à la maison alors
que les autres sont considérés
comme étant rétablis et de
retour en fonction.

Par ailleurs, la directrice
générale adjointe du programme
de santé physique du CISSSME
confirmait l’information du
SorelTracy Magazine selon
laquelle des patients étaient
parfois admis sur des étages
sans avoir obtenu de résultat de
test COVID-19. Pascale
Larocque parle d’une
gestion du risque calculée.
« On
fait systématiquement une
évaluation des nouveaux patients
qui se présentent à l’urgence.
Si possible, on attend le
résultat du test, mais il peut y
avoir des situations très
franches et très claires où l’on
va permettre l’admission [sur
les étages]. Il ne faut pas
oublier que si une urgence se
retrouve en débordement, on met
aussi l’urgence à risque. […] On
essaie de limiter les
déplacements des patients. Je ne
laisserais pas 60 patients à
l’urgence collés les uns sur les
autres, ce n’est pas mieux »,
explique Madame Larocque.
Elle explique également qu’un
patient puisse tester positif à
la COVID-19 après son admission
sur un département.
« Des
patients sont asymptomatiques,
le virus à un temps d’incubation
avant de pouvoir être déceler au
dépistage. [….] Je ne peux pas
dire que ce n’est pas arrivé et
c’est surement arrivé. Ce n’est
pas parce qu’on a u résultat
négatif qu’on ne peut pas tester
positif deux jours plus tard. »
Appel à la vigilance de la
population
« Les
proches aidants sont acceptés
[dans le réseau de la santé],
car c’est important d’apporter
du soutien aux personnes
hospitalisées. Je vous demande
votre vigilance. Dans le doute,
si vous présentez un symptôme,
je vous demande de vous
abstenir. Ce n’est pas le temps
de prendre du Tylenol pour
camoufler les symptômes.
Respectez le port du masque,
l’hygiène des mains et la
distanciation. Ne partagez pas
de repas, de collation et ne
faites pas d’accolade. Je sais
que c’est difficile, mais on a
besoin de la collaboration de
tous », ajoute
Pascale Larocque.

Le maire de la Ville de
Sorel-Tracy y est également allé
de ses doléances.
« Il
est maintenant évident que la
deuxième vague nous frappe de
plein fouet. On doit se tenir
loin des situations qui sont à
risque et l’on remarque un petit
relâchement. Les rassemblements,
ce n’est pas une bonne idée, que
ce soit autour de la machine à
café ou à la maison. Il ne faut
pas être avec d’autres personnes
qui ne partagent pas la même
bulle familiale. On remarque
également un relâchement dans
les commerces en cette période
des Fêtes où il y a de plus en
plus d’achalandage. Il faut
rester prudent. […] Je vous
demande de prendre la situation
au sérieux et de faire votre
part pour la sécurité de tous.
On a tous hâte que la vie
revienne à la normale, mais pour
ça, il faut qu’on poursuive nos
efforts », rappelle
Serge Péloquin.

Même son de cloche du côté du
député de Richelieu.
« Je
remercie les travailleurs de la
santé qui travaillent très fort.
La situation de l’évolution de
la pandémie dans la région est
traitée avec beaucoup de
sérieux. Ce soir à notre caucus,
je livrerai un portrait de la
situation avec le premier
ministre. [….] C’est vrai que la
situation que l’on vit est
éprouvante. Je vous rappelle
qu’on ne doit pas baisser les
bras. On le fait pour protéger
les gens les plus vulnérables de
la société, protéger notre
système de santé et également
pour sauver des vies »,
de conclure Jean-Bernard
Émond.
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