jeudi 13 février 2020
Négociation
2020 en éducation, la peur du
bâillon


« Allons-nous être
bâillonnés en négo comme pour le
projet de loi 40? »
- Lisette Trépanier, présidente
du Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu (CSQ)
Sorel-Tracy, le 13 février 2020.
– À l’instar de ce qui se fait
ce matin à plusieurs
endroits par la Fédération des
syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ),
des
enseignantes et enseignants
mécontents, représentés par le
Syndicat de
l’enseignement du Bas-Richelieu,
ont installé une banderole
géante en bas du pont
Maurice-Martel pour signifier au
gouvernement de François Legault
qu’il avait été
démasqué.
En effet, que ce soit avec le
méprisant dépôt des demandes
patronales
ou avec l’inacceptable bâillon
sur le projet de loi no 40, les
enseignantes et
enseignants du Québec ont
découvert le vrai visage de
François Legault et de Jean-
François Roberge. Le premier
ministre et le ministre de
l’Éducation font d’ailleurs
l’objet d’une caricature dans
les journaux ce matin, et c’est
cette caricature qui se
retrouve sur des banderoles
installées dans chaque région du
Québec.
« On a tous entendu les beaux
discours de la CAQ pour
valoriser la profession
enseignante. Le ministre Roberge
affirmait vouloir réduire notre
tâche trop lourde et
trop complexe. Or, force est
d’admettre que le gouvernement a
parlé des deux côtés
de la bouche, puisque les
demandes patronales feraient
exactement le contraire de
ce qui avait été annoncé. Comme
les masques sont tombés, nous
nous demandons
maintenant si nous serons
également bâillonnés durant les
négociations », a déclaré
Lisette Trépanier, présidente du
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu
(CSQ).
De plus, aujourd’hui, les
directions d’établissement du
nouveau centre de services
(Commission scolaire de
Sorel-Tracy) qui sont par
ailleurs favorables au projet de
loi
no 40, recevront une lettre de
la part du Syndicat de
l’enseignement du Bas-
Richelieu (CSQ) pour leur
demander de justifier leur
accord avec les demandes
insultantes qui ont été
formulées à l’endroit des
enseignantes et enseignants dans
le
cadre du renouvellement des
conventions collectives.
« On nous dit que le dépôt
patronal, reçu comme une gifle
par les enseignants,
représente la volonté réelle des
directions d’établissement.
Qu’elles nous le disent
ouvertement. Les masques, on
n’en veut plus. Les enseignants
du Québec ont été bafoués et ont
subi leur lot de déception
causée par des mirages et de
fausses promesses. Ils méritent
de meilleures conditions, ils
méritent le respect et ils
méritent qu’on leur donne
l’heure juste », a conclu
Lisette Trépanier.
Profil
Le Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu (CSQ) représente
les quelque 600 membres de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy. Elle compte parmi
ses membres du personnel
enseignant de tous les secteurs
: préscolaire, primaire,
secondaire, formation
professionnelle et formation
générale des adultes. Il est
affilié à la Fédération des
syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
et à la Centrale des syndicats
du Québec (CSQ).
Source :
Lisette Trépanier, présidente,
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu
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