vendredi 05 juin 2020
L’achat local
pour soutenir nos producteurs
locaux


Par Annie Bourque,
vendredi 05 juin 2020
Les
Sorelois et les consommateurs
des environs fréquentent de plus
en plus le Marché urbain
Pierre-de Saurel. À tel point
que le chiffre d’affaires a
triplé depuis les 7 dernières
années.
« Avec
le panier bleu et la promotion
du gouvernement pour l’achat
local, les gens se servent
maintenant du marché urbain
comme une épicerie en ligne»,
explique Yves Lapierre,
président du conseil
d’administration de l’organisme.
Ce retraité
travaille 13 heures, les
mercredis alors qu’il s’occupe
de livrer les commandes à Sorel,
Sainte-Anne-de-Sorel,
Contrecoeur, etc.
« On a
ajouté la livraison en utilisant
des sacs qui conservent la
viande gelée. On s’organise afin
que les gens reçoivent chez eux
les produits de bonne qualité »,
ajoute-t-il.

Yves
Lapierre
Le service
de livraison est très populaire
auprès des aînés de la région.
Achat
local

Judith Lagotte et
son fils Michel
expliquent les
raisons de favoriser
l’achat local.
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Les
consommateurs rencontrés sur
place, mercredi après-midi, le 3
juin étaient unanimes à vanter
l’achat local qui permet de
réduire l’empreinte
environnementale.
« Une
fraise du Mexique, ajoute M.
Lapierre, ne goûte pas la même
chose que celle cultivée à
Sainte-Victoire.»
La
couturière Judith Lagotte
attendait avec son fils de
prendre sa commande.
« Nous,
on fait une grosse épicerie. On
adore le steak de chevreau (de
La Ferme de l’Étang), la
saucisse aux pommes et de lapin
au curcuma ( de la Ferme Besner-Pagé
à Yamaska), »,
raconte-t-elle, enthousiaste.
Membre
depuis deux ans, Judith et son
conjoint adorent cuisiner à
partir d’aliments sains et
provenant du terroir.
«
Peut-être que ça coûte 1 $ de
plus qu’à l’épicerie,
observe-t-elle, mais au moins ta
piastre reste ici.»
Pas
d’attente
Patrick
Delisle fait partie des nouveaux
membres.
« Ça fait 3 ou 4 fois qu’on
achète des commandes parce qu’on
veut encourager local. Dans le
contexte de la pandémie, ça
permet d’éviter l’attente à
l’épicerie et d’encourager nos
producteurs locaux.»
Même son de
cloche chez Isabelle Mercier,
une dame à la retraite.
« Je
tiens à encourager les
producteurs locaux qui
travaillent pour nous nourrir.
J’adore le Marché urbain pour
ses produits frais comme la
rhubarbe, les asperges et le
pain de (la Patisserie la maison
de pierre)»,
énumère-t-elle.

Isabelle
Mercier
Isabelle
Mercier tient à encourager les
producteurs locaux qui
travaillent fort pour nourrir la
population.
Nouvelles embauches
La
popularité du Marché urbain
Pierre-de Saurel fait en sorte
qu’Yves Lapierre, le président
du conseil d’administration de
l’organisme songe à embaucher un
nouvel employé et un nouveau
livreur. Le mercredi, une
quinzaine de bénévoles se
retroussent les manches dans le
but de servir tous les clients.
www.marcherurbain.pds.com
SI
chaque ménage de
Pierre de Saurel
investit 25 $ par
mois soit 83 cents
par jour (moins
qu’un café chez Tim
ou McDonald’s, dans
un produit local
soit Haribec,
Chalifoux, Ferme
Besner-Pagé, Ferme
de l’Etang, etc).
Si
16 000 familles
investissent 25 $
par mois chez les
producteurs locaux,
cela représente des
retombées de 4,8 M$.
Des agriculteurs
réinvestissent cet
argent dans
l’économie locale
comme dans les
garages, magasins de
vêtements,
épiceries, etc.
Source:
Alain
Beaudin, commissaire
agricole de la
Société
d’agriculture de
Richelieu.
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