lundi 08 juin 2020
Négociation des enseignants
Pour le
syndicat de l'enseignement du
Bas-Richelieu (CSQ), une entente
« À Rabais », c'est non !

Par :
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu
Sorel-Tracy, le 5 juin 2020.
– Si le président du Conseil du
trésor, M. Christian Dubé, s’est
fait insistant pour poursuivre
les négociations malgré la crise
sanitaire qui prévaut au Québec,
les résultats se font toujours
attendre aux tables de
négociation, où les
porte-paroles patronaux n’ont
manifestement pas les mandats
nécessaires pour faire avancer
les discussions, déplore le
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu (CSQ), qui a
consulté ses membres à distance
durant les derniers jours.
Les résultats de ces assemblées
sont par ailleurs éloquents : 97
% des personnes consultées ont
rejeté la proposition patronale
qui leur a été faite le 22 mai,
tandis que 98 % ont réitéré
vouloir que la présente
négociation se conclue par une
entente qui apportera des
améliorations aux conditions
d’exercice des enseignantes et
enseignants ainsi qu’une
reconnaissance salariale de la
valeur de leur profession.
« Ce
sont des résultats vraiment très
clairs que le Conseil du trésor
doit entendre », a
souligné Lisette Trépanier,
présidente du Syndicat de
l’enseignement du Bas-Richelieu
(CSQ).
« La
proposition patronale qui nous a
été présentée constitue une
volte-face spectaculaire du
gouvernement face à ses
engagements électoraux. Et on
n’est plus à une surprise près,
puisque les revirements ont été
nombreux durant la pandémie. On
est loin de la priorité accordée
à l’éducation qui nous avait été
promise. Les besoins et la
souffrance sont dans nos
établissements et centres depuis
trop longtemps pour accepter
qu’une entente soit réglée aux
dépens des profs. Le
gouvernement dit vouloir
négocier, mais il doit
comprendre que les enseignants
ne signeront pas une entente au
rabais », a précisé
Lisette Trépanier, présidente.
En effet, l’offre faite
récemment aux enseignantes et
enseignants par le Conseil du
trésor ne propose rien pour les
élèves en difficulté. Elle
recule sur l’engagement pourtant
répété de la CAQ d’abolir les 6
premiers échelons de l’échelle
salariale pour attirer de la
relève dans la profession. Elle
vise un alourdissement de la
tâche en augmentant de manière
importante le nombre d’heures
travaillées. La seule mesure
mise au jeu pour retenir les
enseignantes et enseignants plus
expérimentés est une
augmentation salariale d’un
maximum de 2,5 % aux quelque 800
profs qui pourraient acquérir le
statut d’« enseignants émérites
», contrairement aux
augmentations de 5 % faussement
véhiculées par le Conseil du
trésor. Pire encore, ce nouveau
statut mal défini semble
davantage destiné à soulager les
directions qu’à valoriser la
profession enseignante. La FSE-CSQ
et l’APEQ déplorent au passage
l’importante différence entre le
discours public du gouvernement
et ce qui se déroule réellement
aux tables de négociation.
Rappelons que, tout comme la FSE-CSQ
à laquelle leur syndicat est
affilié, les enseignantes et
enseignants du Syndicat de
l’enseignement du Bas-Richelieu
(CSQ) veulent :
- Une composition de la classe
offrant des conditions propices
à un enseignement et à des
apprentissages de qualité;
- Des services aux élèves
correspondant à leurs besoins;
- Une tâche supportable qui ne
les épuise pas;
- Une reconnaissance de leur
profession à sa juste et pleine
valeur, particulièrement quant à
la rémunération;
- Une réduction du niveau de
précarité et de meilleures
conditions d’insertion
professionnelle afin que la
relève ne quitte pas massivement
la profession et que les plus
expérimentés y restent.
Source :
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu |