lundi 09 mars 2020

Négociations dans le réseau des services de garde en milieu familial
Les éducatrices haussent le ton


Par Stéphane Martin, lundi 09 mars 2020

Les responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) sont ressortis de leur assemblée générale de dimanche avec un mandat clair d’amorcer une grève générale dès le 1er avril si leurs revendications ne trouvent pas écoute auprès des instances gouvernementales. Cette décision fait suite à une série de moyens de pression exercée au cours des derniers mois. ( Voir texte : http://www.soreltracy.com/2020/fev/21f4.html  )

Le vote a été appuyé par 97,5% des membres de la FIPEQ-CSQ. Dans un communiqué, la présidente, Valérie Grenon, mentionne que le but de cette action est de rappeler au gouvernement que les éducatrices sont toujours présentes pour les enfants et qu’elles méritent mieux qu’un salaire équivalent à 12,42 $/heure.

« Il est minuit moins une et le gouvernement doit reconnaître tout le travail accompli par nos membres. Les RSE sont de véritables professionnelles de la petite enfance et méritent d’être reconnues comme telles. Le gouvernement fait la sourde oreille. Il en est ainsi depuis le début des représentations de la FIPEQ-CSQ en mars 2019 », fait-elle savoir.

Au chapitre des demandes, les éducatrices veulent être reconnues au même titre que les intervenantes en centres de la petite enfance. Elles réclament un salaire horaire de 16,75 $ comparativement à 12,42 $ offert actuellement, soit moins que le salaire minimum. Également, elles souhaitent disposer de ressources financières pour les nouvelles dispositions obligatoires en lien avec le dossier de l’enfant et pouvoir accueillir plus d’un enfant ayant des besoins particuliers.

« On ne déclenche pas une grève de gaieté de cœur. Nos héroïnes sont épuisées, elles n’ont pas de relève et, par-dessous tout, elles sont découragées de ne pas être considérées pour leur travail. La FIPEQ-CSQ a mené un sondage auprès des intervenantes et près de 50 % d’entre elles ont déclaré envisager de fermer leurs portes d’ici 3 ans avec les offres actuelles du gouvernement », de conclure, Madame Grenon.

Les responsables se disent conscients de l’impact qu’une telle décision peut avoir sur les parents qui peuvent avoir l’impression d’être pris en otage. À cet effet, elles assurent avoir l’appui de ces derniers dans cette lutte pour faire entendre au gouvernement que les offres actuellement sur la table sont dégradantes pour la condition féminine.

La population en générale est invitée à démontrer leur appui à la cause en envoyant une lettre à leur député en cliquant sur le lien suivant : https://negos.fipeq.org/envoyez-un-courriel-a-votre-depute/

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