lundi 16 novembre 2020
Journée d’actions régionales
Urgence
climatique (urgence sanitaire) :
Écouter la science, c’est vital!

La Table régionale des
organismes volontaires
d’éducation populaire (TROVEP)
de la Montérégie, tout comme les
dix autres tables régionales
(comprenant plus de 300 groupes
de base) membres du Mouvement
d’éducation populaire et
d’action communautaire du Québec
(MÉPACQ) participe à une journée
d’actions visant à demander au
gouvernement d’accorder autant
de valeur au savoir scientifique
concernant la crise
environnementale qu’à celui
entourant la crise sanitaire
causée par la COVID-19.
« Si le
gouvernement du Québec a été
capable d’écouter les expert•e•s
scientifiques et de réagir
rapidement pour protéger la
population contre une menace
dont il a pris connaissance il y
a moins d’un an, pourquoi
peine-t-il autant à écouter la
même communauté scientifique qui
sonne l’alerte depuis des années
sur les effets dévastateurs du
réchauffement planétaire ? »
demandent Geneviève Latour de
l’Organisme de défense des
droits sociaux du Richelieu (ODDS)
et Carole Mainville d’Urgence
climatique Montérégie (UCM).
Pour souligner cette
incohérence, l’ODDS, UCM et
Action logement Pierre-De Saurel
(ALPDS) se sont rendus
aujourd’hui — en respectant les
règles de distanciation — aux
bureaux de Jean-Bernard Émond,
député de Richelieu afin de lui
rappeler que la crise
environnementale est étudiée et
documentée depuis déjà plusieurs
décennies, entre autres par le
Groupe d’experts
intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC), un
organisme onusien, et qu’un
consensus clair à son sujet
existe : les activités humaines
sont responsables du
réchauffement planétaire dont
les impacts sur nos vies ne
cessent de croître.
« On le
voit même au niveau local, les
changements climatiques ont des
impacts sur les conditions de
vie des populations,
particulièrement sur les plus
vulnérables. Les canicules
répétitives ont causé des morts,
les tornades et les inondations
répétitives ont entrainé le
déplacement de familles. En
Montérégie par exemple, les
sécheresses répétitives ont
entrainé une baisse de
production de certains légumes
et fruits et la hausse du prix à
la consommation. Cela a un
impact direct sur les personnes
et les familles moins nanties de
notre région »,
expliquent Geneviève Latour (ODDS)
et Carole Mainville (UCM).
Des actions sont possibles pour
freiner les changements
climatiques et diminuer les
hausses prévues de températures
qui remettent en question la VIE
même sur Terre ! Un Plan
d’action a été proposé par GMob
: Le Plan d’action de la DUC.
Tous les député.es et les
municipalités du Québec ont reçu
cette proposition de plan
d’action dans les dernières
semaines. Il ne s’agit plus que
de le mettre en application pour
minimiser les impacts de la
crise climatique. C’est URGENT !
Un plan d’action basé sur les
faits scientifiques qui ouvre à
des chantiers visant l’abandon
des combustibles fossiles et
d’autres chantiers visant la
résilience des communautés (un
système de santé capable de
faire face aux crises,
l’autonomie alimentaire, la
sécurité, etc.), un plan
d’action porteur de justice
sociale !
“Depuis des mois qu’on nous
martèle l’importance de faire
des choix basés sur la science,
de penser au bien commun et aux
personnes les plus vulnérables.
Peut-on s’attendre à la même
proactivité de la part de notre
gouvernement en regard de la
crise environnementale ?”
demandent Geneviève Latour (ODDS)
et Carole Mainville (UCM).
Nous partageons aujourd’hui nos
outils d’éducation populaire
autonome avec nos député.es et
leur rappelons qu’ils doivent
s’engager en appuyant le Plan
d’action de la DUC afin de
mettre en branle les mécanismes
de réduction des GES pour
protéger la population.
Nous continuerons aux quatre
coins du Québec à les
sensibiliser une bonne fois pour
toutes à l’importance d’écouter
la science pour faire face à la
crise environnementale qui
menace nos conditions de vie
tout aussi gravement que la
crise sanitaire du COVID-19.
Sources
: ODDS, GMob Groupe Mobilisation |