Les agences de voyage gardent l’espoir d’une reprise

Qui osera défier les directives gouvernementales en allant se reposer une semaine dans le Sud ?
Crédit: Annie Bourque

Par Annie Bourque, mercredi 25 novembre 2020

Le SorelTracy Magazine a tâté le pouls des quatre agences de voyages de la municipalité pour savoir comment elles traversent l’actuelle pandémie. La lumière pointe-t-elle au bout du tunnel ? Voici les résultats de notre mini-enquête.

Difficile de parler directement à un représentant d’une agence de voyage soreloise. Sur quatre entreprises en affaires, seulement deux d’entre elles ont répondu à nos questions. Nous avons laissé deux messages aux deux autres qui n’ont pas retourné nos appels de la semaine dernière.
 
À l’agence Vasco, Maxime Sarrasin, propriétaire du Groupe Voyage Distinction répond en toute franchise à notre question.  « On est au fond du baril, image-t-il, mais on est en train de remonter la côte. »

Les recommandations du gouvernement canadien de restreindre les voyages non essentiels à l’étranger n’aident certes pas l’industrie du voyage. En novembre, les hôtels dans le Sud sont pratiquement déserts.

Toutefois, de plus en plus de voyageurs sont attirés par la perspective d’un forfait voyage dans le Sud (Cuba, République Dominicaine, Jamaïque, Mexique) incluant l’avion, l’hôtel et une assurance Covid-19.
 
À l’arrivée dans certains pays comme Cuba, les voyageurs subiront un test de Covid-19. À leur retour au pays, ils seront obligés de s’isoler pour une période de 14 jours.

En sécurité

Du côté de l’agence Louise Drouin, le directeur-général Christian Guillet indique avoir reçu des commentaires positifs de gens qui ont osé partir dans le Sud et ce, en pleine pandémie.

« Les gens nous ont raconté se sentir plus en sécurité dans le Sud qu’au Québec », raconte-t-il.
 
Dans les gros hôtels d’une capacité de 1000 à 2000 clients, on note la présence d’à peine 10 % de la clientèle soit environ une centaine de personnes. Dans les hôtels, les mesures sanitaires sont suivies avec rigueur.

Plusieurs prétendent que la distanciation sociale devient plus facile sur un site hôtelier de quatre ou cinq étoiles dans le Sud que dans un centre commercial ou autre commerce populaire au Québec.

Baisse dramatique

En toute franchise, M. Guillet confirme que la Covid-19 a entraîné une diminution de 90 % du chiffre d’affaires de l’entreprise soreloise qui existe depuis 30 ans. Le nombre d’employés à temps plein est passé de 22 à seulement 6.

« Avec l’arrivée des vaccins, nous sommes confiants que ça va repartir en 2021», ajoute M. Guillet.

Alors que l’hiver arrive dans près d’un mois, plusieurs consommateurs cherchent une assurance qui leur permettra de partir le cœur en paix. À l’agence Louise Drouin, des spécialistes dans le domaine répondent aux questions.

Exemple de Jocelyne Cazin

Sur Facebook, la populaire animatrice a raconté qu'elle partira en Floride cette année comme à son habitude. Toutefois, le prix de son assurance a quasiment quadruplé passant de 360 $ l’an dernier à 1300 $, cette année.

L’animatrice a indiqué que son assurance la couvre pour un montant de 5 millions de dollars. Advenant qu’elle soit malade, on pourra la ramener dans un avion ambulance au Québec.

Le frein principal

Une chose est sûre. L’imposition de 14 jours d’isolement au retour au pays n’incite guère les Sorelois à partir au soleil.  Un employeur doit penser à remplacer le voyageur pour une période de 3 semaines.  À moins d’être un travailleur autonome, une telle possibilité est rarement envisageable.

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