vendredi 16 octobre 2020
Le 17 octobre a
été décrété par l’ONU Journée
internationale pour
l’élimination de la pauvreté.
Les inégalités
sociales : une réalité trop
souvent reléguée au second plan


Bien que le Québec fasse
bonne figure à l’échelle
mondiale sur la question des
inégalités, la pandémie actuelle
a tout de même mis en lumière
des fractures sociales ainsi que
les différentes formes de
racisme et de discrimination
systémique. Bien qu’il y ait des
efforts soutenus de la part de
plusieurs acteurs, on ne peut
que constater l’immense défi
pour changer cet état de choses.
Au cours des 50 dernières
années, le Québec a travaillé de
multiples façons à appliquer le
principe d’égalité des chances
pour toutes et tous. C’est ce
principe qui a guidé nos grands
choix collectifs notamment en
matière d’éducation, de santé,
d’accès à l’emploi, à la justice
et à un revenu de dernier
recours. Ces choix de société
visaient l’atteinte de
conditions de vie décentes pour
toutes et tous et la
reconnaissance du principe
d’égalité en dignité, en valeur
et en droit.
La plupart des experts
s’entendent sur le fait qu’il y
a un coût collectif et
individuel à tolérer la pauvreté
et les inégalités dans notre
société. En fait, le Centre
d'étude sur la pauvreté et
l'exclusion estime que la
pauvreté coûterait entre 15 et
17 milliards de dollars par
année au Québec.
La crise sanitaire, sociale et
économique que nous traversons
actuellement creuse davantage
les inégalités. Elle frappe de
plein fouet, et plus durement,
les personnes en situation de
pauvreté et d'exclusion. De
plus, elle jette instantanément
dans la précarité plusieurs
travailleuses et travailleurs
vulnérables en raison des
impacts de la pandémie sur leur
secteur d’activités.
Les inégalités sociales touchent
différents aspects de la vie
notamment la santé, l’éducation,
l’emploi et l’environnement. Par
exemple, les inégalités de santé
se reflètent tant dans
l’accessibilité aux soins que
dans l’espérance de vie. Avant
la crise sanitaire, l’écart
d’espérance de vie au Québec
était d’environ 8 ans entre un
quartier aisé et un quartier
défavorisé. Des inégalités se
creusent aussi ou se
maintiennent en termes de
salaires, d’avantages sociaux et
de statut d’emploi. Sans compter
que des groupes sociaux sont
particulièrement affectés et
exclus en fonction de leur
genre, de leur situation
économique, de leur statut
social, de la couleur de leur
peau, de leur langue, de leur
origine, de leur état de santé
physique ou mental, de leur âge,
de leur orientation sexuelle, de
leurs limitations
fonctionnelles, etc.
Comme la chanson de Jean-Pierre
Ferland le dit si bien Une
chance qu'on s'a, car rien ne
peut remplacer la générosité, la
solidarité et l’entraide.
Pour les Centraide, agir sur les
inégalités sociales, c’est
rompre avec la perspective selon
laquelle une vie sans pauvreté
et exclusion est le lot d’une
responsabilité individuelle. La
solution passe obligatoirement
par une action collective
d’envergure. La lutte pour
briser le cycle de la pauvreté
et de l’exclusion sociale exige
impérativement de repenser nos
façons de vivre ensemble et
d’agir sur les inégalités
sociales, le racisme et toutes
autres formes de discrimination.
Un constat s’impose : nous
sommes plus forts et plus riches
collectivement lorsque nous
améliorons la qualité de vie de
toutes et de tous pour leur
permettre de réaliser leur plein
potentiel. Nous ne pourrons
jamais construire une société
meilleure en laissant
s’accroître ou se perpétuer les
inégalités sociales.
Cette crise a révélé que les
ressources, les systèmes et les
institutions sur lesquels nous
nous appuyons en ce moment ne
sont pas tous adaptés à soutenir
les populations vulnérables et
marginalisées. On se doit de
souligner la créativité et la
compétence des travailleuses et
travailleurs du milieu
communautaire. Les Centraide
sont fiers d’appuyer les
initiatives des organismes pour
contrer les effets de la
pandémie chez nos concitoyennes
et concitoyens.
Il est plus important que jamais
d’agir avec cœur, de faire une
différence dans nos communautés
et d’appuyer toutes celles et
ceux qui travaillent sans
relâche pour renforcer le tissu
social dont nous bénéficions.
Les Centraide du Québec
Hélène Côté, directrice
générale, Centraide Richelieu-Yamaska
Stéphan Boucher, directeur
général, Centraide
Gaspésie-les-îles-de-la-Madeleine
Valérye Bourassa, directrice
régionale par intérim, Centraide
Centre-du-Québec
Martin Chaput, directeur
régional, Centraide Lanaudière
Colette Cummings, directrice
régionale, Centraide Sud-Ouest
du Québec
Isabelle Dionne,
présidente-directrice générale,
Centraide des régions
Centre-Ouest du Québec
Chantal Ferland, directrice
régionale par intérim, Centraide
Mauricie
Joannie Francoeur-Côté,
directrice générale et
développement social, Centraide
Duplessis
Sylvie Gauvin, directrice
générale, Centraide Laurentides
Nathalie Lepage, directrice
générale, Centraide Outaouais
Josée Mailloux, directrice
générale, Centraide
Haute-Côte-Nord/Manicouagan
Bruno Marchand,
président-directeur général,
Centraide Québec,
Chaudière-Appalaches et
Bas-Saint-Laurent
Lili-Anna Pereša, présidente et
directrice générale, Centraide
du Grand Montréal
Mélanie Perreault, directrice
régionale, Centraide Abitibi
Témiscamingue et Nord-du-Québec
Martin St-Pierre, directeur
général, Centraide
Saguenay-Lac-Saint-Jean
Laure Voilquin, directrice
régionale, Centraide
Hautes-Laurentides
Marie-Hélène Wolfe, directrice
générale, Centraide Estrie
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