jeudi 29 octobre 2020

À Paris, le pianiste Antoine Laporte commente son confinement !


Photo: Courtoisie


Par Stéphane Martin, jeudi 29 octobre 2020

Bien encabané dans son appartement parisien, à quelques heures de l’ordonnance de confinement du président Macron, le pianiste sorelois Antoine Laporte s’entretient avec le SorelTracy Magazine afin de livrer sa vision de l’affaire.

Un peu plus tôt pendant la semaine, la France établissait un nouveau record dans l'épidémie de COVID-19 avec plus de 52 000 cas supplémentaires enregistrés en 24 heures. « Je vois comment les gens vivent ici et je comprends un peu pourquoi il y a autant de cas déclarés. Je marche et je n’en reviens pas de voir les terrasses remplies, sans distanciation et sans masque sous prétexte que les gens sont assis à une table. Il y a des places strictes, mais en général, c’est beaucoup moins sévère qu’au Québec. Tout est ouvert, même certaines grosses salles de spectacle. Ils font les concerts plus tôt pour respecter le couvre-feu, mais c’est plus "lousse". Il y a encore des restaurants avec du karaoké », décrit le musicien qui est à Paris afin de compléter son doctorat en piano.

De son propre aveu, le haut taux de contamination ne fait pas vivre de crainte démesurée à Antoine Laporte, mais il demeure tout de même extrêmement prudent. « Je suis revenu le 5 octobre et déjà dans l’avion je me sentais en sécurité. J’ai été surpris de ne pas avoir à me placer en isolement. C’est évident que je ne suis pas allé au restaurant en arrivant. Je me permets des sorties à l’épicerie, j’évite les rassemblements et je respecte le couvre-feu. J’ai eu à me déplacer à l’université à quelques reprises. L’idée est de demeurer prudent sans tomber dans la paranoïa. Je peux quand même affirmer que je me sentais plus en sécurité cet été dans les restaurants de Sorel qu’ici en ce moment. »



Le québécois qui n’est pas un fêtard dans l’âme profite de ce moment d’isolement pour effectuer tout le travail intellectuel que nécessite son doctorat. « Il y a des musiciens qui ne peuvent pas travailler actuellement. Je suis chanceux que cette pandémie arrive à ce moment précis de ma carrière. J’ai beaucoup de recherches à faire pour mon plan de thèse. J’ai accès a des bibliothèques en ligne qui contiennent une multitude de documents d’archives numérisés. J’aurai à me déplacer physiquement pour certaines lettres à retrouver, mais ce que je peux faire de la maison est énorme. Ce qui m’attriste, c’est que j’avais certaines rencontres de prévues, qui se feront probablement virtuellement, mais ce n’est pas comme rencontrer la personne en chair et en os. Tout le réseau de contact que je souhaite me faire est un peu plus difficile à établir », de conclure le Sorelois à Paris.

Antoine Laporte, qui vient de célébrer son 30e anniversaire, entame une 3e année au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et une 2e à l’université Paris-Sorbonne. Il concentre ses études sur le compositeur français, Gabriel Pierné (1863-1937).

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