vendredi 11 septembre 2020
NÉGOCIATION
DES ENSEIGNANTS
Les profs ne
veulent pas régler au rabais
malgré le contexte de pandémie,
selon le syndicat


Environ une cinquantaine
d’enseignantes et enseignants du
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu (SEBR) ainsi que
des membres du syndicat des
professionnels se sont
rassemblés devant les bureaux du
Centre de Services scolaires
Sorel-Tracy, ce jeudi, pour
rappeler à leur employeur, au
gouvernement et à la population
que les profs sont toujours en
négociation malgré le contexte
de pandémie.
Tout en respectant les
mesures de distanciation
physique en vigueur, les
enseignantes et enseignants ont
manifesté pour montrer qu’ils
sont toujours mobilisés, malgré
une rentrée rendue complexe par
le contexte actuel de crise
sanitaire.
« Le
contexte difficile que nous
vivons présentement ne doit pas
nous faire oublier que les
enseignantes et enseignants sont
présentement en pleine
négociation pour le
renouvellement de leur
convention collective nationale.
Il est primordial de rester
mobilisés pour éviter que le
gouvernement ne tente de
profiter de la situation pour
obtenir une entente au rabais.
Les profs sont à bout de souffle
depuis plusieurs années; leur
salaire et leurs conditions de
travail doivent impérativement
s’améliorer. Ça, ce n’est pas
négociable »,
explique Lisette Trépanier,
présidente du SEBR.
« Les
derniers mois ont mis en lumière
les immenses besoins des profs
et des élèves du Québec. Comme
ils l’ont démontré depuis le
début de la pandémie, les profs
ont des solutions concrètes à
proposer pour améliorer notre
système d’éducation publique. Il
est urgent que le gouvernement
les écoute et qu’il fasse de
l’éducation une véritable
priorité.
Pourtant, au cours des derniers
mois, malgré le discours qu’il
tient dans les médias, le
gouvernement n’a montré aucune
intention de négocier
sérieusement avec les
représentants du personnel
enseignant », affirme
Josée Scalabrini, présidente de
la Fédération des syndicats de
l’enseignement (FSE-CSQ).

Rappelons qu’en mai dernier, le
gouvernement a présenté une
offre méprisante aux
enseignantes et enseignants.
Appelés à se prononcer, plus de
11 500 membres de la FSE-CSQ ont
rejeté cette offre dans une
proportion de 97 %. Au total, 98
% des enseignantes et
enseignants ont réitéré leur
désir d’obtenir des
améliorations dans les quatre
grands domaines suivants :
• La composition de la classe et
les services aux élèves HDAA;
• La lourdeur de la tâche;
• La rémunération (dont une
majoration de l’échelle de
traitement pour TOUS les
enseignants et enseignantes);
• La précarité et l’entrée dans
la profession.
Le 9 juin dernier, la partie
syndicale a soumis une nouvelle
proposition d’entente à la
partie patronale. Cependant, au
cours des trois semaines
suivantes, la FSE-CSQ a
malheureusement réalisé que la
prétention de la partie
patronale de vouloir en arriver
à une entente avant l’été
n’était que de la poudre aux
yeux, et qu’elle n’a jamais
vraiment eu l’intention de
négocier réellement.
Le Syndicat de l’enseignement
du Bas-Richelieu représente les
quelques 600 enseignantes et
enseignants du Centre de
Services scolaires de
Sorel-Tracy. Ils proviennent de
tous les secteurs
d’enseignement, du préscolaire à
la formation professionnelle, en
passant par le primaire, le
secondaire et la formation
générale des adultes. Il est
affilié à la Fédération des
syndicats de l’enseignement (FSE)
et à la Centrale des syndicats
du Québec (CSQ).
De son côté, la Fédération des
syndicats de l’enseignement (FSE)
regroupe 34 syndicats
représentant plus de 65 000
enseignantes et enseignants de
partout au Québec. La Fédération
compte parmi ses membres des
enseignantes et enseignants de
tous les secteurs : préscolaire,
primaire, secondaire, formation
professionnelle et formation
générale des adultes. Elle est
affiliée à la Centrale des
syndicats du Québec (CSQ).
Source :
Syndicat de l’enseignement du
Bas-Richelieu |