vendredi 25 septembre 2020
Bilan annuel des Directeurs de
la protection de la jeunesse
Hausse des
signalements en Montérégie en
cette année pandémique

La directrice de la
protection de la jeunesse de la
Montérégie, Josée Morneau

Par Stéphane Martin,
vendredi 25 septembre 2020
Mercredi matin, la
directrice de la protection
de la jeunesse (DPJ) de la
Montérégie présentait aux
membres des médias son bilan
annuel. Si l’année 2019-2020
a été marquée par la
pandémie de COVID-19, elle
aura également laissé sa
trace avec une hausse de
plus de 20 % des
signalements par rapport à
l’an dernier.
«
Malgré la pandémie, les
services de la DPJ étant
considérés essentiels ont
été maintenus. Il a fallu
s’adapter, mais nous avons
continué. […] C’est 18 000
signalements que l’on a
reçus pour la Montérégie, ce
qui représente une hausse de
20%. […] Il y a eu des
recherches de faites pour
comprendre, mais il n’y a
pas d’éléments précis qui
sont ressortis. On constate
que la clientèle 0-11 ans a
connu le plus
d’augmentation. Beaucoup
plus de problématique de
négligence, d’abus physique
et mauvais traitement
psychologiques. […] On
constate également que la
population et les
partenaires sont beaucoup
plus sensibilisés et osent
davantage faire un
signalement »,
commente la directrice de la
protection de la jeunesse de
la Montérégie Josée Morneau.
Concrètement pour la région
de Pierre-De Saurel, 871
signalements ont été
effectués en 2019-2020
comparativement à 689
l’année précédente. De ce
nombre, 302 signalements ont
été retenus alors que l’on
parlait de 304 en 2018-2019.
La négligence, les abus
physiques et les mauvais
traitements psychologiques
représentent les
problématiques les plus
rencontrées par les
intervenants sur le
territoire. Les employés de
différents organismes de la
région, le milieu scolaire
ou de garde et les policiers
représentent la majorité de
la provenance des
signalements pour l’année
2019-2020.

Le thème de cette année est
Plus forts ENSEMBLE !
Ainsi, la protection de la
jeunesse mise sur différents
partenaires pour venir en
aide aux enfants.
«
Qu’il s’agisse du soutien
apporté par la voisine, par
l’enseignante à l’écoute
attentive ou par les
intervenants et organisme
d’horizons variés, chaque
action bienveillante compte
et s’additionne les unes aux
autres pour tisser le filet
de protection sociale
essentiel au bien-être des
enfants. […] On a remarqué
une baisse des signalements
pendant le confinement
puisqu’on avait perdu nos
yeux dans les écoles et les
services de garde »,
ajoute Madame Morneau.
Prenaient part à la
conférence de presse des
représentants de Justice
alternative Pierre-De Saurel
et du Carrefour
naissance-famille. Ces
partenaires de la DPJ ont
démontré à leur façon
l’importance de travailler
ensemble.
«
On y croit fortement à la
collaboration entre les
partenaires du milieu. En
travaillant tous ensemble on
aide les gens à se trouver
des objectifs et à améliorer
leur futur. Les jeunes qui
passent par Justice
alternative deviennent de
super parents et il y a de
fortes chances qu’ils
fréquentent le Carrefour
naissance-famille. »,
expose la directrice du
Carrefour naissance-famille,
Julie Naud.
Quelques statistiques
pour la Montérégie :
-49 situations d’enfants
signalés par jour, soit 8
situations de plus que l’an
dernier chaque jour.
-59 % des enfants dont la
situation est prise en
charge par les DPJ sont
demeurés dans leur milieu
familial ou chez des tiers
significatifs.
-1391 adolescents ont reçu
des services dans le cadre
de la Loi sur le système de
justice pénale pour les
adolescents (LSJPA), ce qui
représente une diminution de
12,6 %.
Il est possible de consulter
le Bilan 2019-2020 à
l’adresse suivante :
https://santemonteregie.qc.ca/est/documentation/bilans-des-dpj
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