vendredi 04 septembre 2020

Les retombées de la Covid-19 dont le télé-travail
Les Montréalais optent pour Sorel-Tracy


Par Annie Bourque, vendredi 04 septembre 2020


Serge Péloquin

Depuis juin, plusieurs Montréalais décident de s’établir à Sorel-Tracy suscitant le bonheur des agents immobilier et du premier magistrat de la Ville, Serge Péloquin.

En entrevue, le maire donne des exemples de nouveaux résidents comme cette famille de la rive-sud qui vient de déménager sur la rue Ramesay à Sorel-Tracy.  En télé-travail, le nouveau propriétaire qui travaille dans une banque, est fort heureux de son choix.

L’augmentation de nouveaux résidents se traduit par des lettres envoyées par le maire Péloquin. En juin, le maire a souhaité la bienvenue à 60 nouveaux Sorelois. En juillet, 55 autres missives ont été envoyées, soit le double de l’an dernier.

D’autres exemples nous ont été rapportés. Une dame de l’Ile-des-Sœurs a vendu son condo de l’Ile-des-Sœurs pour vivre aux abords de la rivière Richelieu.


Guy Monast

De son côté, l’agent immobilier Guy Monast parle d’un couple d’Africains -lui agent de sécurité et elle, préposée aux bénéficiaires- qui restaient à Montréal depuis 10 ans. Ils ont choisi de demeurer à Sorel-Tracy.

Des ventes rapides comme l’éclair

Un cottage semi-détaché, mis en vente à 15 heures, un mardi après-midi, a trouvé preneur, le lendemain à 10 heures. Trois acheteurs désiraient l’acheter. Il s’est vendu environ 15 000 $ de plus que le prix demandé.

Le télé-travail, favorise les ventes, selon M. Monast. Il donne l’exemple d’un couple de Montréalais qui vit dans un condo de 3 et demi. Les deux ont un travail stressant. L’un dans le domaine financier et l’autre pour une compagnie ferroviaire.

Le couple songe de plus en plus à s’acheter une maison non loin de la métropole.


Jean-Pierre Chouinard

Peu de cas de Covid-19

Aux dernières nouvelles, les médias rapportaient que seulement 45 cas de Covid-19 à Sorel-Tracy.  Cela pèse dans la décision des acheteurs, selon M. Monast. Il y a aussi le côté paisible de la région de même que la présence des écoles primaires, secondaires, cégep et le pavillon de l’Université de Trois-Rivières établi ici, ajoute le maire Péloquin.

Meilleure année

En affaires depuis 43 ans, M. Monast parle d’un record de ventes pour 2020.

Même son de cloche du côté de Jean-Pierre Chouinard, agent immobilier. « Dès l’inscription d’une maison, raconte-t-il, trois jours plus tard, j’ai environ de 6 à 8 visites. Nous recevons des offres multiples à chaque fois. On vend la majorité des résidences avec de la surenchère. »


Yanick Caisse

Les gens, dit-il, veulent quitter la ville parce qu’ils réalisent que cela devient problématique lors d’une pandémie.

De son côté, l’agent d’immeubles, Yanick Caisse observe le phénomène de baby-boomers qui ne pourront pas demeurer en Floride en raison de la pandémie. Ils décident d’acheter une résidence dans la région.

Parmi ses clients, M. Caisse note un Montréalais qui a vendu son triplex à Montréal au prix de plus d’un million pour venir dans notre région. Un autre acheteur lui a confié qu’il ne veut plus jamais revivre le sentiment d’être confiné dans une grande ville.

En conclusion, le doyen des agents immobiliers Guy Monast a eu cette réflexion: « C’est quand même bizarre qu’une maladie comme le Coronavirus fasse prospérer des villes en périphérie de Montréal. »
 

Prix médian d’une résidence à Sorel-Tracy

En 2019 : 159 000 $

En 2020: 180 000 $

Le prix médian d’un bungalow à Sorel-Tracy a augmenté de plus de 10 % en un an. Le prix médian signifie que 50 % des propriétés se sont vendus en bas 180 000 $ depuis le début de l’année 2020.

 

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