mardi 08 septembre 2020
Journée internationale de
l’alphabétisation 2020 :
Soutenons les
organismes d’alphabétisation
populaire et les adultes qui les
fréquentent!


En cette Journée
internationale de
l’alphabétisation, le
Regroupement des groupes
populaires en alphabétisation du
Québec (RGPAQ) rappelle que
cette rentrée hors du commun est
aussi celle des adultes peu
alphabétisés qui fréquentent
l’un de ses 76 organismes
membres.
Tout comme pour le réseau
scolaire, les défis sont grands
pour assurer une rentrée
sécuritaire pour les équipes de
travail, les bénévoles et les
milliers de participants et de
participantes en démarche
d’alphabétisation populaire.
«
Pour assurer une rentrée
réussie, les organismes ont
besoin dès maintenant d’un
soutien accru de la part de leur
principal bailleur de fonds, le
ministère de l’Éducation »
souligne Christian Pelletier,
coordonnateur du RGPAQ.
En moyenne, chaque organisme
doit assumer des coûts
supplémentaires de près de 25
000 $, notamment pour mettre en
place les mesures sanitaires
requises, révèle un sondage
réalisé auprès des membres du
RGPAQ. Cela est sans compter les
pertes de revenus que les
organismes encaissent depuis le
début de la pandémie. Le fardeau
financier lié à la crise
sanitaire s’ajoute donc aux
quelque 10 millions de dollars
de manque à gagner dont souffre
annuellement le réseau des
groupes populaires
d’alphabétisation.
Ne laissons personne de
côté
« Au printemps dernier, le
confinement a été vécu
difficilement par les adultes
fréquentant les organismes
d’alphabétisation populaire. Ils
attendent donc avec impatience
de revenir dans leur groupe »
précise M. Pelletier.
Ces adultes sont souvent
isolés et plusieurs vivent de la
pauvreté et de la précarité. Les
organismes d’alphabétisation
populaire deviennent ainsi un
lieu d’ancrage important pour
eux et ils y trouvent tout un
réseau d’entraide. Au printemps
dernier, la préoccupation
première des groupes était de
s’assurer que leurs participants
et participantes restaient en
santé et en sécurité, qu’ils
pouvaient se procurer les biens
de première nécessité et qu’ils
comprenaient bien la situation
et les consignes dictées par la
santé publique. La priorité de
l’automne est de reprendre les
activités d’alphabétisation
populaire avec les adultes, et
ce, dans les meilleures
conditions possible.
Combler le fossé
numérique
Bien que les activités à
distance ne soient pas ce que
les organismes privilégient,
dans certains cas et pour
certains adultes, elles
s’avèrent incontournables. Mais
de nombreux organismes et
personnes participantes ont
besoin d’un appui financier pour
s’équiper en conséquence.
La pandémie est venue
exacerber les inégalités d’accès
au numérique.
« Il
est nécessaire de nous le
rappeler collectivement :
l’accès aux technologies de
l’information et de la
communication incluant Internet
ou le fait de savoir s’en servir
demeurent aujourd’hui des
privilèges pour beaucoup de
personnes peu alphabétisées ou
en situation de pauvreté »
insiste le coordonnateur du
Regroupement.
La fracture numérique
accentue donc l’exclusion
sociale de ces personnes. Le
RGPAQ est d’avis que chacun et
chacune d’entre nous doivent
avoir accès à un ordinateur et à
une connexion Internet à faible
coût, ainsi qu’à la formation et
à l’accompagnement nécessaires
pour les utiliser.
«
Que ce soit en personne ou par
l’entremise des outils
numériques, en ces temps de
crise sanitaire et de
distanciation, il est plus que
jamais essentiel de ne laisser
personne de côté! »
conclut monsieur Pelletier.
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