jeudi 01 avril 2021
Négociations avec les
enseignants
La FSE-CSQ et
l’APEQ annoncent un premier
mouvement de grève pour les
enseignants
Par :
Fédération des syndicats de
l’enseignement (FSE-CSQ) et
l’Association provinciale des
enseignantes et enseignants du
Québec (APEQ-QPAT)
Québec, le 1er avril 2021 –
Exaspérés par l’absence de
résultats satisfaisants aux
tables de négociation et par la
fermeture du gouvernement aux
priorités exprimées par les
enseignants, la Fédération des
syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
et l’Association provinciale des
enseignantes et enseignants du
Québec (APEQ-QPAT) annoncent un
premier mouvement de grève
légale pour les enseignants
qu’elles représentent, à être
exercé le 14 avril 2021 entre 00
h 01 et 9 h 30. Mme Sonia Éthier,
présidente de la CSQ, les
accompagnait pour en faire
l’annonce.
Ainsi, la FSE-CSQ et l’APEQ
innovent en lançant pour la
toute première fois le principe
des grèves de courte durée en
éducation. Cette façon de faire
a comme objectif de perturber
l’administration scolaire, tout
en minimisant les répercussions
sur les services éducatifs. Cet
exercice est appelé à se
reproduire plus souvent et à se
combiner ou à alterner avec les
grèves pouvant être exercées par
les autres fédérations de la CSQ.
Rappelons que celles-ci sont
toutes détentrices d’un mandat
de grève, pouvant aller jusqu’à
l’équivalent de 5 jours, à être
exercé au moment opportun.
« Ce
n’est pas de gaieté de coeur que
nous parlons de grève
aujourd’hui. C’est parce que les
enseignants attendent des
changements significatifs à
leurs conditions de travail, qui
sont par ailleurs directement
liées aux conditions
d’apprentissage des élèves. Or,
le peu offert après des années
de sous-investissement ne permet
pas d’atteindre cet objectif. On
nous dit toujours que ce n’est
pas le bon moment pour faire la
grève.
Malheureusement, la coupe est
plus que pleine, la profession
est en crise et il faudra des
améliorations notables pour
attirer et retenir les
enseignants », a
expliqué Mme Josée Scalabrini,
présidente de la FSE-CSQ.
« Le
gouvernement saupoudre des
mesures sans véritables moyens,
alors qu’il y a un coup de barre
à donner, devenu encore plus
nécessaire depuis la pandémie.
Ça va nous prendre un signal pas
mal plus clair que celui qui
nous est envoyé »,
a-t-elle ajouté.
Plusieurs pensent, comme Heidi
Yetman,
« que les enseignants lancent
un cri du coeur et que le
gouvernement ne veut juste pas
les entendre. Ils sont
surchargés, épuisés et
abandonnent la profession. Après
les promesses non tenues de
faire de l’éducation une
priorité, qu’on ne se surprenne
pas de la colère et de la
détermination des enseignants
qui s’expriment aujourd’hui. Ils
se battent pour tout un réseau
négligé par les gouvernements
successifs. Qu’est-ce que ça va
prendre pour leur faire réaliser
que tout ce qu’ils investissent
auprès des enseignants, ce sont
les élèves qui en bénéficient.
Quand on valorise l’éducation,
on prend soin de celles et ceux
qui y travaillent tous les jours
», a précisé la
présidente de l’APEQ.
La présidente de la CSQ, Mme
Sonia Éthier, a tenu à rappeler
que «
l’enseignement est une
profession à prédominance
féminine et que les enseignantes
et enseignants québécois sont
toujours les moins bien payés au
Canada. La pandémie a mis en
lumière à quel point les emplois
au service des personnes, les
petits, les élèves, les malades
et les ainés, sont essentiels et
font toute la différence. Il
serait temps qu’on leur accorde
une véritable reconnaissance en
améliorant leurs conditions de
travail et leur salaire.
Parce que c’est le gouvernement
qui a voulu négocier durant la
pandémie au lieu de reporter les
pourparlers, la balle est
maintenant dans son camp et il
doit répondre aux principales
demandes des enseignants. Si
l’éducation est une véritable
priorité, il passera de la
parole aux actes parce que les
enseignants, au bout du rouleau,
ne le croient plus ».
Pour célébrer le 1er avril avec
humour, la FSE-CSQ a par
ailleurs produit une banderole
et des publicités qui disent :
« L’éducation, LA priorité
du gouvernement Legault. Poisson
d’avril. » Ce message
sert à illustrer l’ampleur de la
désillusion et de la déception
des enseignants au regard du
traitement qui leur est réservé
par le gouvernement.
Rappelons que les enseignantes
et enseignants du Québec sont
sans contrat de travail depuis
plus d’un an. Ils réclament des
améliorations significatives
dans leur quotidien, notamment
par une meilleure composition
des classes et des ajouts de
services, un allègement de la
tâche, de meilleurs salaires et
moins de précarité.
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