mardi 20 avril 2021
Prolongement de la piste
cyclable sur le chemin
Saint-Roch
La sécurité de
tous les citoyens l’emporte sur
une pétition
Par Stéphane Martin,
mardi 20 avril 2021
La transformation du chemin
Saint-Roch en route verte a fait
couler beaucoup d’encre et de
salive lors de la séance du
conseil de Sorel-Tracy lundi
soir. Les membres du conseil ont
choisi d’aller de l’avant pour
la sécurité de tous au détriment
de la permission de se
stationner dans la rue.
Suzanne Desrosiers
(Image tirée d'une
vidéo) |
Un groupe de citoyens s’était
farouchement opposé à cette
décision en déposant une
pétition de plus de 150
signatures. Plusieurs ont parlé
des inconvénients qu’entraîne la
perte de ses espaces de
stationnement à proximité de
leurs résidences. Parmi ces
gens, la propriétaire d’un salon
de coiffure, Suzan Desrosiers.
« J’ai
deux espaces de stationnement à
ma maison et je possède deux
voitures. […] Alors je me
retrouve avec deux choix.
J’envoie mes clientes se
stationner à 800 mètres plus
loin, ou je vais garer mes
voitures à cette distance. Dans
un cas comme dans l’autre, on ne
parle que d’inconvénients »,
a-t-elle commenté en entrevue au
SorelTracy Magazine.
La Ville de Sorel-Tracy est
membre du mouvement
VÉLOSYMPATHIQUE et adoptait en
novembre dernier les différents
tracés du réseau de piste
cyclable. En transformant cette
portion du chemin Saint-Roch en
piste cyclable
unidirectionnelle, la Ville
vient répondre aux
recommandations de Vélo Québec
afin de transformer le chemin
Saint-Roch en Route Verte. Cette
homologation permettra à
Sorel-Tracy de toucher les
subventions nécessaires afin
d’effectuer les travaux de
transformation dans le secteur.
Une proposition de maintenir le
stationnement dans la rue le
temps d’effectuer les travaux a
été apportée hier en séance du
conseil, mais n’a pas trouvée
d’appuyeur parmi les
conseillers. La décision de
veiller à la sécurité de tous
les cyclistes l’aura emporté.
«
C’est dangereux pour un cycliste
d’avoir à contourner des
voitures stationnées dans la rue
en se retrouvant dans un espace
réduit avec des automobilistes
qui le suivent de près »,
a affirmé le conseiller, Patrick
Péloquin.
«
S’il fallait qu’il arrive un
accident parce que l’on
maintient la permission de se
stationner dans la rue, je m’en
voudrais toute ma vie. […] Il y
a des décisions difficiles à
prendre en politique, mais je
choisis de loin la sécurité de
tous les citoyens »,
a renchéri la conseillère,
Sylvie Labelle.
Le conseiller Olivier Picard a
démontré un peu d’ouverture en
disant étudier quelques pistes
de solution tout en expliquant
qu’il devait tout de même aller
de l’avant le scénario voté en
novembre dernier. |