L’homme qui
soufflait en double sur le vent
Il y a eu le grand Frédéric Back
et son œuvre majeure, le film
oscarisé (1988) : L’Homme qui
plantait des Arbres.
Maintenant chez nous, il y a
Serge Péloquin, celui qui
soufflait sur le vent pour en
étourdir les éoliennes. C’est
ainsi que nous pouvions lire
récemment sur le SorelTracy
magazine : Serge Péloquin
parle d'une année record pour le
PEPS (20 avril 2021,
PEPS : Parc éolien Pierre-De
Saurel).
Au-delà
du réjouissant succès de PEPS,
le tout est présenté comme si
c’était seulement lui, y
incluant le souffle du vent, qui
était le moteur de ce projet
100 % communautaire. Il eut été
approprié de rappeler que PEPS a
été initié par M. Marcel Robert,
signé avec Hydro-Québec par M. Réjean
Dauplaise et construit par
l’équipe de M. Benoit Lefebvre
avec le conseil d’administration
de l’époque dont M. Sylvain
Dupuis, maire de Saint-Ours,
aidé par les ingénieurs Marcel
Fafard et Frédéric Tremblay
ainsi que les travailleurs de
Construction Sorel.
Considérant que Serge Péloquin
en cette année électorale, se
cherche à tout prix des éléments
positifs à mettre dans son bilan
mitigé de ses 8 ans comme maire
de Sorel-Tracy, il aurait été de
bon ton, respectueux tout en
évitant un électoralisme de
mauvais goût, de faire preuve
d’humilité en ne s’attribuant
que sa juste part des mérites.
La gouvernance de PEPS
Par ailleurs et sans vouloir
être réducteur, un parc éolien
comme PEPS en service depuis
quelques années, c’est
maintenant assez facile à
exploiter. Il est « rodé »
c.-à-d. sur sa vitesse de
croisière. De plus, avec une
gestion expérimentée et un bon
programme de maintenance, c’est
« ron-ron petit patapon ».
Pour faire une histoire courte,
avec 12 machines tournantes (les
« éoliennes ») et un
poste électrique de
transformation, nous sommes dans
le domaine d’une technologie
maîtrisée aux performances
prévisibles ;
dont le rendement est
directement lié à la
vitesse/quantité de vent,
totalement indépendante de la
main humaine. C’est comme une
petite centrale électrique qui
se télécommande hors de ses murs ;
comme l’hélicoptère
Ingenuity
sur Mars.
Dans ce contexte, pour un projet
supposément 100 % communautaire,
a-t-on toujours besoin pour
PEPS, d’un
conseil d’administration de
5 personnes au coût annuel de 71 633 $
en 2019 (52 501 $
en 2018) ?
À ce titre, quels sont les
conseils d’administration
d’organismes communautaires de
Sorel-Tracy qui rémunèrent leurs
membres ?
Dans ce genre de situation à ma
connaissance, le bénévolat est
la règle d’or. Ainsi, je n’ai
jamais reçu aucune rémunération
des organismes auxquels j’ai
donné un coup de main. Par
exemple, en plus d’être
président de son CA, j’ai géré
pendant 12 mois en 2019, au
quotidien et sans aucune
rémunération, la Société
historique Pierre-de-Saurel.
Bref, il faut envisager de
revoir la gouvernance de PEPS.
Sans égard aux considérations
légales liées à sa structure, il
serait peut-être à propos d’en
intégrer la gestion dans celle
des opérations courantes de la
MRC Pierre-De Saurel. Le
directeur général de PEPS dont
les fonctions sont
essentiellement opérationnelles
pourrait facilement relever de
la direction de la MRC.
De plus, comme la décision de
répartition des profits de PEPS
est relativement encadrée avec
les habituelles influences
politiques, c’est en bout de
piste, les maires de la MRC qui
en décident.
Alors, quelle est l’utilité d’un
CA pour PEPS ?
Pourquoi payer en double le
maire de Sorel-Tracy - président
du CA de PEPS et membre de la
MRC - pour prendre la même
décision ?
Pourquoi sachant cela, Serge
Péloquin a-t-il persévéré dans
cette façon de faire depuis
plusieurs années? Pourquoi les
maires de la MRC Pierre-De
Saurel laissent-ils faire depuis
tout ce temps?
La version longue de cette
chronique est disponible sur
www.daneau2021.org
Jocelyn Daneau,
jocelyndaneau@gmail.com
Candidat
indépendant à la mairie de
Sorel-Tracy, le 7 novembre 2021 |