lundi 26 avril 2021

L’état de l’église de Saint-Ours sème l’inquiétude


Photo: Courtoisie Normand Laperle


Par Stéphane Martin, lundi 26 avril 2021

La paroisse de Saint-Ours n’échappe pas à la réalité vécue ailleurs en province sur l’épineuse question de l’avenir de son église. Dernièrement, une firme a été engagée pour faire un carnet de santé du bâtiment et les constats sont loin d’être encourageants.

« Dans un premier temps, il faudrait investir près d’un million de dollars afin de rendre le bâtiment aux normes. Ensuite, simplement pour l’entretien de l’église, c’est une somme de 3 millions de dollars que l’on doit investir sur 10 ans », confie le vice-président de la fabrique de la paroisse de Saint-Ours, Serge Hébert.

Des travaux d’urgence ont dû être réalisés en 2020 après qu’une pierre se soit détachée de la paroi longeant le clocher. « On a installé un grillage pour éviter que la situation se reproduise. C’est une solution temporaire et il faudra éventuellement investir davantage. Pour l’instant, on ne fait plus sonner les cloches pour éviter la vibration. […] Puisque l’église est collée sur la route, on se questionne également sur l’impact que peuvent avoir les poids lourds qui y circulent. »

« Actuellement, on peut affirmer que le conseil de fabrique craint pour l’avenir de l’église. On est tous en mode solution. Nous avons rencontré les élus, on tente d’obtenir des subventions, mais il n’y a rien de garanti et avec la pandémie, il est difficile de tenir une campagne de financement. […] Nous tentons de sensibiliser les gens à notre cause », de poursuivre Monsieur Hébert.

Du côté de la Ville de Saint-Ours, le maire assure être lui aussi en mode solution dans ce dossier qui, dit-il, lui tient à cœur.  « Comme Ville, on endosse le caractère patrimonial des lieux. L’église est le cœur du village, il y a nos seigneurs qui y sont enterrés. Je ne crois cependant pas que la solution passerait par le fait qu’on se porte acquéreur du bâtiment. Nous n’avons pas le budget pour soutenir une infrastructure de la sorte. Nous travaillons ensemble pour approcher différents ministères, il y a une demande de subvention qui est en chemin, mais rien ne garantit qu’on l’aura », commente Sylvain Dupuis.

Ce dernier mentionne que malgré le caractère historique des lieux, l’argent demeure toujours le nerf de la guerre.  « Si une grosse ville comme Longueuil n’est pas capable de tout protéger sur son territoire, imaginez une petite ville comme la nôtre. Nous avons à Saint-Ours deux salles paroissiales, une bibliothèque flambant neuve, une maison de la culture patrimoniale que l’on a rénovée. Comme ville, nous avons plusieurs autres urgences à gérer, on peut penser aux routes par exemple. […] Chose certaine, on cherche une solution que nous n’avons pas présentement », de conclure le maire Dupuis.


Photo: Courtoisie Normand Laperle

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Photo: Courtoisie Normand Laperle


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