mercredi 21 juillet 2021
Sit-in des infirmières de
l’urgence de l’Hôtel-Dieu de
Sorel
L’employeur
s’engage à présenter un plan
d’action
Par Stéphane Martin,
mercredi 21 juillet 2021
Les infirmières de l’urgence de
l’Hôtel-Dieu de Sorel ne
recevront pas de sanction pour
le Sit-in tenu mardi. Bien qu’il
soit un peu tôt pour crier
victoire, elles osent croire
avoir obtenu l’écoute espérée
par l’employeur.
Brigitte Petrie
Photo:
Courtoisie |
«
L’employeur a décidé de ne pas
aller en audition cette fois-ci,
donc il n’y aura pas de
conséquence pour les membres.
L’employeur s’est engagé à
rencontrer les employés la
semaine prochaine avec un plan
d’action pour soulager le temps
supplémentaire obligatoire (TSO).
[…] Ce matin encore, l’urgence
est utilisée à 118%. On déborde
comme ça depuis le 6 juillet.
[…] En environ 15 jours, il y a
eu 70 TSO pour une équipe
d’environ 25 infirmières. On
comprend que leur tour revient
tous les jours ou au deux jours
», commente la
présidente du Syndicat des
professionnelles en soins de la
Montérégie-Est, Brigitte Petrie.
Les membres du syndicat
apportent des solutions qui
doivent être analysées par
l’employeur.
« On
demande des horaires de 12
heures pour celles qui
souhaitent le faire. […] On
demande de détourner les
ambulances pour les envoyer
ailleurs. À la limite, on
pourrait fermer l’urgence pour
quelques heures par jour afin de
se donner le temps de vider les
salles d’attente et les
civières. Je sais que ce n’est
pas agréable pour la population,
mais il n’y a plus de personnel
pour les soigner et les
infirmières sur place doivent
pouvoir travailler
sécuritairement pour le bien de
tous », ajoute Madame
Petrie.
Se disant au bout du rouleau,
les infirmières de l’urgence de
l’Hôtel-Dieu de Sorel ont tenu
un Sit-in dimanche puis un autre
mardi. Elles attendent
maintenant le plan d’action que
proposera l’employeur.
« Ce
n’est pas un moyen de pression
favorisé, c’est une grève
illégale et le but n’est pas de
mettre la population en danger.
[…] Les filles voulaient être
entendues et c’est ce qui a été
fait. Pour la suite des choses,
on propose aux membres de bien
faire l’auto-évaluation de leurs
capacités quand ils se font
imposer du temps supplémentaire.
On ne veut pas que quelqu’un se
mette en situation dangereuse »,
de conclure la présidente du
syndicat.
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