jeudi 22 juillet 2021
Pénurie chez les
concessionnaires automobiles
« On en a pour
5 à 7 ans à vivre ça » - Richard
Morrissette
Par Stéphane Martin,
jeudi 22 juillet 2021
Le phénomène touche l’Amérique
du Nord et plusieurs l’ont
remarqué, les cours des
concessionnaires automobiles
sont actuellement dégarnies. Les
inventaires de véhicules neufs
sont au plus bas et la région de
Sorel-Tracy n’est pas épargnée.
Richard Morrissette |
« Il y
a un manque de pièces, dont des
micropuces, qui fait en sorte
que l’industrie ne produit plus
autant de véhicules. De toutes
mes concessions, c’est Ford qui
est la pire. […] J’ai entre 50
et 60 ventes de réalisées, mais
les véhicules n’entrent pas et
certains seront livré en août,
septembre et même octobre. Les
clients doivent s’armer de
patience », explique
le président du Groupe RM,
Richard Morrissette.
« Au
niveau de Nissan, la production
est difficile également, mais
j’avais tellement de véhicules
en inventaire que j’ai réussi à
passer au travers. Il m’en reste
peut-être une cinquantaine de
véhicules neufs sur le terrain
alors qu’habituellement, j’en ai
environ 150. J’en ai une
centaine en livraison, mais il y
a de l’attente. »
Monsieur Morrissette souligne au
passage la compréhension et la
patience dont fait preuve sa
clientèle.
« Je ne veux pas être
pessimiste, mais d’après moi on
en a pour 5 à 7 ans à vivre ça.
On devrait refaire nos
inventaires d’ici l’automne,
mais il faut s’attendre à ne pas
avoir la couleur ou le véhicule
exact que l’on voulait au
départ. […] Les gens sont
compréhensifs jusqu’à
maintenant. Plus que moi-même,
car quand j’achète quelque
chose, je suis du genre à le
vouloir tout de suite »,
souligne-t-il avec humour.
Claude Lefebvre |
L’attente pour l’obtention d’un
véhicule neuf est également
vécue chez Pierre Lefebvre
Toyota.
«
Honnêtement, chez nous l’attente
est de quelques semaines au
maximum. Nous avons plus de 150
automobiles en arrivage d’ici 60
jours. Le modèle Rav4 Prime a
deux ans d’attente au moins
puisque la production est au
maximum et que la demande est à
500% », de confier le
propriétaire Claude Lefebvre.
Une roue qui tourne
La pénurie se fait également
sentir dans la vente de
véhicules usagés.
« C’est
une roue qui tourne. S’il n’y a
pas de véhicule neuf, il n’y a
pas de voiture de location. Si
l’on ne vend pas de véhicule
neuf, il n’y a pas de voiture
usagée offerte. Le marché est
déséquilibré. […] Avec la
rareté, ce sera difficile de
trouver un véhicule usagé à un
prix raisonnable. C’est
malheureux pour les vendeurs de
véhicules usagés et pour la
clientèle », de
conclure Richard Morrissette.
|