jeudi 10 juin 2021
Négociation dans le secteur
public
Une entente
négociée est nécessaire pour
éviter une grève à la rentrée
collégiale


Sorel-Tracy 9 juin 2021. – Le
Syndicat des enseignantes et des
enseignants du cégep de
Sorel-Tracy, en trêve depuis le
13 mai, annonce la poursuite du
mouvement de grève à la rentrée
collégiale de l’automne 2021 en
cas d’échec dans les
négociations d’ici là.
«
Bien que nous souhaitions en
arriver à une entente
satisfaisante d’ici la pause
estivale, ou même pendant l’été,
l’état actuel des discussions à
la table de négociation nous
oblige à envisager à nouveau le
recours à la grève lors de la
rentrée automnale »,
déclare Louis-Philippe Paulet.
Rappelons que les
enseignantes et enseignants
membres de la FEC-CSQ ont déjà
exercé deux jours de grève en
raison du peu d’avancées à la
table de négociation
sectorielle, de la stagnation
des négociations pour la
majorité des 500 000 employé.e.s
de l’État et en toute solidarité
avec la multiplication des
débrayages dans le secteur
public.
« Cela fait maintenant 18
mois que nous échangeons avec le
Comité patronal de négociation
des collèges (CPNC) et le
Conseil du trésor. Si un
déblocage ne s’opère pas au
cours des prochaines semaines,
nous serons obligé.e.s
d’envisager la poursuite de
moyens d’action lourds, soit
l’exercice de trois journées de
débrayage à partir du 7
septembre, assorties d’une
possibilité d’une grève générale
illimitée après cela. »
ajoute Louis-Philippe Paulet.
« Le
gouvernement doit être
conséquent avec le chantier sur
la réussite en enseignement
supérieur et nous donner les
moyens de nous concentrer
pleinement à la réussite
étudiante en vue de la rentrée
de l’automne 2021. Or, il nous
apparait que ce n’est pas le
cas, considérant l’absence
d’avancées significatives dans
les échanges sur le soutien aux
étudiantes et étudiants en
situation de handicap ou à
besoins particuliers, sur le
perfectionnement, sur le
nécessaire encadrement de la
formation à distance ou encore,
la précarité des membres, une
situation qui fragilise la
pérennité de l’expertise dans
nos milieux et la stabilité des
équipes tant au secteur régulier
et à la formation continue. Dans
le dernier chantier
gouvernemental sur la réussite
au collégial, la Fédération des
cégeps ne fait mention aucune
fois des professeurs dans
l’énoncé de ses 10 pistes
d’action. Davantage de
bureaucratie, de micro-gestion
et moins de professeurs sur le
plancher incarnent les priorités
patronales. Voilà pourquoi nous
avons pris collectivement cette
difficile, mais nécessaire
décision », de
conclure Monsieur Paulet. |