vendredi 18 juin 2021
Ses photos par
drone captent l’attention
Par Stéphane Martin,
vendredi 18 juin 2021
Michel Sévigny est photographe
depuis presque 25 ans et a
toujours évolué dans son art au
fil du temps. Ces parents
lui ont transmis cette passion
avec des appareils jetables et
aujourd’hui, c’est avec son
drone qu’il capte l’attention de
tous.
L’artiste qui se définit comme
un touche-à-tout aime rendre ses
images publiques pour en faire
bénéficier à plus de gens
possibles. Professionnellement,
il œuvre dans le monde des
médias. Ses photos ont été
publiées, entre autres, au
Journal de Montréal autant dans
la section des sports que dans
celle des faits divers. C’est en
2013 qu’il a eu la piqure de la
photo par drone.
« J’ai
vu qu’il y avait un énorme
potentiel pour faire de la
photographie artistique. J’ai
acheté un drone avec caméra,
mais la technologie n’était pas
vraiment fiable à ce moment. Au
cours des années, j’ai acheté
plusieurs drones et je peux dire
qu’aujourd’hui on est ailleurs.
Les caméras sont de qualité, il
y a des GPS sur les machines et
c’est beaucoup plus stable qu’à
l’époque », raconte
Michel Sévigny.
Son œil de photographe l’aide
beaucoup lorsqu’il se retrouve
aux commandes de son drone.
« Les
plus belles photos ne sont pas
nécessairement prises à 500
pieds d’altitude. Ce que les
gens veulent, c’est reconnaître
leur quartier et voir des
paysages qu’ils connaissent sous
un autre angle. Si tu prends ta
photo trop haute, tu ne seras
pas capable de reconnaître ta
maison, tout ce que tu vas
détecter c’est une série de
points », ajoute le
photographe qui n’hésite jamais
à partager ses trucs et
connaissances aux amateurs.
CLIQUEZ SUR
L'IMAGE POUR VOIR SES IMAGES DE
DRONE
Dernièrement, il s’est intéressé
au bas niveau d’eau qui a fait
naitre des plages dans la
municipalité de
Sainte-Anne-de-Sorel. On l’a
contacté pour utiliser ses
photos dans un reportage à
MétéoMédia. Michel Sévigny a
également obtenu la permission
de faire voler son appareil dans
le ciel montréalais. Les clichés
qu’il ramène de La Ronde sont à
couper le souffle.
Toujours dans les règles
de l’art
S’il prend le temps de spécifier
qu’il a obtenu l’autorisation de
voler dans le ciel de Montréal,
c’est que le photographe
s’efforce de toujours procéder
dans les règles de l’art. À cet
effet, il déplore que la
règlementation du ministère
fédéral des Transports ne soit
pas respectée de tous.
« Au
départ pour faire voler un
drone, il faut obtenir un permis
et faire immatriculer son
appareil. Il y a deux catégories
possibles. La première te donne
le droit de voler en campagne
loin des maisons et des gens. La
deuxième te permet de voler à
des endroits où il y a des
restrictions. Tu dois toujours
obtenir l’autorisation de NAV
Canada. Si tu te fais prendre à
faire voler un drone sans
permis, c’est 5 000$ d’amende
automatique »,
rappelle Michel Sévigny.
« Ce
que je trouve déplorable, c’est
que les drones sont vendus dans
les magasins et qu’un enfant de
14 ans peut aller s’en acheter
un appareil professionnel sans
problème. Ce devrait être un peu
comme les armes à feu et être
vendu à la présentation d’un
permis délivré par Transport
Canada. »
Toujours selon Monsieur Sévigny,
une poignée de gens qui ne
respectent pas la règlementation
fait en sorte que les amateurs
de drone sont mal perçus de la
population générale.
« Je me
fais invectiver à l’occasion,
les gens ont peur d’être
espionnés. Il faut sensibiliser
davantage la population et faire
en sorte que la règlementation
soit respectée. On ne veut pas
que la loi soit plus restrictive
qu’elle ne l’est actuellement.
Elle est assez sévère comme ça,
mais rien n’est fait pour la
faire appliquer. Quand les
policiers me voient faire voler
mon drone, ils m’accostent par
curiosité et trouvent ça drôle
de me voir faire. Ils ne me
demandent jamais si j’ai un
permis. Ce devrait se faire
systématiquement au même titre
qu’un permis de conduire »,
de conclure Michel Sévigny.
|