Les
présidents de la Société des
parcs industriels Sorel-Tracy (SPIST),
de Développement économique
Pierre-De Saurel, la Chambre de
commerce et d’industrie de
Sorel-Tracy et les élus
s’unissent, et font appel aux
forces vives de la région, pour
demander à la direction d
‘Alstom de se raviser et de
revoir son plan de fermer
l’usine de Sorel-Tracy. Alors
que le Québec retentit chaque
jour de projets et de
déclarations sur
l’électrification des transports
collectifs, le 16 juin dernier
sans aucune consultation ou
aucun projet de substitution, la
direction d’Alstom a annoncé la
fermeture définitive de son
usine à Sorel-Tracy.
Dès 2012, la région s’est
mobilisée pour maintenir une
partie des activités d’Alstom à
Sorel-Tracy. Les acteurs de
l’époque avaient été inventifs
pour offrir à Alstom une usine
moderne, afin d’implanter son
usine de bogies. «
La Société des parcs industriel
Sorel-Tracy (SPIST), a investi
une partie de l’argent reçu lors
de sa création pour construire
une usine sur mesure pour Alstom
il y a 8 ans. À l’inauguration,
Alstom se félicitait que cette
usine allait contribuer à
l’expansion du transport
électrique au Canada et en
Amérique du Nord. La SPIST qui
travaille à assurer une activité
économique significative dans le
parc industriel Ludger-Simard ne
peut laisser annoncer une
fermeture imminente sans réagir
», indique Sylvain
Ayotte, président du CA de la
SPIST. Pour la Société qui gère
le Parc industriel Ludger-Simard,
le maintien d’emplois de qualité
est aussi prioritaire que
d’avoir des locataires.
Alstom se spécialise dans
l’industrie du transport
collectif, ce qui est un marché
prometteur pour les décennies à
venir, malgré le ralentissement
actuel. À Sorel-Tracy,
l’entreprise fabrique les bogies
pour les wagons de métro. Les
dirigeants évoquent l’absence de
commandes pour justifier le
démantèlement de l’usine.
«
Malgré
un contexte difficile, il arrive
que des grandes entreprises
voient leur carnet de commandes
connaitre des creux, mais ce
n’est pas une raison suffisante
pour démanteler une usine,
quitter une région. Quand ces
situations arrivent, il faut que
les acteurs locaux soient
invités à collaborer à la
recherche de solutions »,
souligne Luc André Lussier,
président de Développement
économique Pierre-De Saurel. Il
offre également le support de
son organisation pour tenter de
dénouer cette impasse.
Avec la mise en place de
cette usine, des soudeurs de la
région ont été formés selon les
plus hautes certifications. La
qualité des bogies construits à
Sorel-Tracy est reconnue et ce,
depuis les premières livraisons
des trains Azur. Sylvain Dupuis,
directeur général de la CCIST
souligne l’importance de la
présence d’une entreprise
mondiale comme Alstom, sur notre
territoire, car elle favorise le
commerce et l’industrie, stimule
le développement civique mais
surtout contribue grandement au
développement économique local
et régional.
Le député Jean-Bernard Émond
se montre également préoccupé
par le départ de la région d’une
entreprise comme Alstom.
« Il faut
rapidement se mettre tous
ensemble en mode solution. C’est
une grande période d’incertitude
pour les employés et il est de
notre responsabilité de les
accompagner »
d’indiquer le député de
Richelieu.
Pour le maire de Sorel-Tracy,
Serge Péloquin,
« cette
annonce de délocalisation
d’emplois et de licenciements
mérite des explications de la
part d’Alstom. Notre région
continuera de faire valoir ses
points pour qu’Alstom révise sa
décision. Les employés touchés
se sont investis ici, à
Sorel-Tracy, avec leur famille.
Pour eux, comme pour nous, c’est
une nouvelle qui est
inacceptable. La Ville ne peut
regarder Alstom plier bagage
sans rien faire ».
Alstom est une grande
entreprise, qui profite du
soutien gouvernemental, qui
compte la Caisse de dépôt à
titre d’actionnaire important et
qui vient de bénéficier d’un
engagement de prêt pardonnable
de plus de 56 millions. Il faut
être à nouveau créatifs pour
trouver une solution pour
pallier cette baisse du carnet
de commandes.
Ensemble, les représentants
des organismes socio-économiques
locaux et les élus tiennent à
rappeler que l’on n’assistera
pas muets à la fermeture de
l’usine d’Alstom au Parc Ludger-Simard,
que l’on souhaite collaborer à
la recherche de solutions et que
l’on fera entendre que la région
refuse d’être abandonnée
aujourd’hui après tous les
efforts déployés depuis 2012.