samedi 01 mai 2021
1er mai - Journée internationale
des travailleuses et des
travailleurs
Il faut sortir
de la crise !
(Sorel-Tracy, le 30 avril
2021) – Le Conseil central de la
Montérégie – CSN (CCM – CSN)
souligne la Journée
internationale des travailleuses
et des travailleurs en
interpelant le gouvernement
Legault sur les multiples crises
dont sont victimes les
travailleuses et les
travailleurs du Québec.
« On
vit une crise sanitaire depuis
un an, oui, mais on vit aussi
une crise économique, une crise
des conditions de travail, une
crise du logement, une crise
écologique et une crise sociale.
C’est pourquoi le thème du 1er
mai est Sortons de la crise en
santé et en sécurité. Les
travailleuses et les
travailleuses sont au coeur de
ces enjeux. Une vraie sortie de
crise ne peut se faire sans eux
», souligne Annette
Herbeuval, présidente du Conseil
central de la Montérégie – CSN.
Sortir de la crise avec un
travail qui ne nous rend pas
malades Jean Philippe
Dell’Aniello, 3e vice-président
au CCM – CSN observe qu’il est
plutôt ironique de revendiquer
des modifications importantes au
projet de loi 59, qui prévoit
des reculs considérables en
matière de santé et sécurité au
travail, en cette Journée
internationale des travailleuses
et des travailleurs.
« Dans
sa forme actuelle, ce projet de
loi nous fera reculer 40 ans si
d’importants changements ne sont
pas apportés. On veut faire des
économies et c’est sur le dos de
la santé et de la sécurité des
travailleuses et des
travailleurs que ça se fera,
c’est inacceptable »,
observe Jean Philippe
Dell’Aniello.
Sortir de la crise avec un
salaire décent
Actuellement, des centaines de
milliers de personnes peinent à
joindre les deux bouts.
« C’est
aussi très ironique que le
salaire minimum passe à 13,50 $
l’heure justement le 1er mai. Ce
n’est pas avec cette hausse que
la situation va changer. On n’a
qu’à prendre comme exemple le
coût des logements, qui ne cesse
de monter. Pour sortir de la
crise, il faut offrir un salaire
décent à toutes les
travailleuses et à tous les
travailleurs. Un salaire décent
constitue un levier concret pour
permettre de réduire les
inégalités »,
remarque Éric Lalancette, 1er
vice-président au CCM – CSN.
Sortir de la crise avec des
services publics forts Chaque
jour, la crise sanitaire met en
lumière l’importance d’avoir
accès à des services publics de
qualité.
« Pour rehausser la qualité
de ces services, qui n’a cessé
de se détériorer en raison de
graves coupes budgétaires, ça
prend un réinvestissement majeur
et des mesures importantes pour
offrir de meilleures conditions
de travail à celles et ceux qui
les dispensent. Nos services
publics ne doivent pas être vus
comme une dépense, mais bien
comme des investissements dans
le bien commun! C’est le
meilleur moyen de garantir les
services publics auxquels la
population a droit »,
souligne Hélène Côté, 2e
vice-présidente au CCM – CSN.
Sortir de la crise avec des
droits renforcés Le respect des
droits de tout le monde ne peut
être malléable et négociable au
gré des humeurs politiques.
« Cette
crise nous a encore une fois
cruellement démontré à quel
point les inégalités sont
importantes. Pour sortir de la
crise, le respect des droits de
la personne doit impérativement
être mis de l’avant dans
l’élaboration des politiques
publiques et dans les choix
économiques. Que l’on pense au
droit au travail, à la
protection sociale ou à
l’éducation, un meilleur respect
de l’ensemble des droits
économiques et sociaux est
urgent », continue
Annette Herbeuval.
Sortir de la crise avec un réel
engagement environnemental La
crise sanitaire ne doit pas
faire perdre de vue l’urgence
climatique. Toutes deux sont
d’ailleurs liées. Pour sortir de
la crise, il faut absolument
démontrer une réelle volonté de
s’attaquer aux changements
climatiques, d’accorder les
énergies nécessaires pour y
arriver et prendre le chemin
d’une transition juste et
nécessaire.
« Avec
la CAQ, on a l’impression d’être
à des années-lumière de cet
urgent changement de direction à
prendre. Les travailleuses et
les travailleurs du Québec
méritent mieux. Le Québec mérite
mieux », conclut Jean
Philippe Dell’Aniello.
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