mercredi 26 mai 2021
Négociation du secteur public
Le personnel
de soutien scolaire affilié à la
FEESP – CSN est en grève, les
écoles de la Montérégie sont
fermées !
(Sorel-Tracy, le mercredi 26
mai 2021) – Les 557 membres CSN
du personnel de soutien dans les
centres de services scolaires de
Sorel-Tracy sont en grève
aujourd’hui à partir de midi
jusqu’à demain midi le 27 mai
2021. Le recours à la grève est
lié à l’absence de volonté du
gouvernement Legault d’offrir
des conditions salariales justes
et équitables au personnel de
soutien scolaire, ainsi qu’à sa
vision obtuse du milieu de
l’éducation.
Le personnel de soutien,
essentiel aux conditions
d’apprentissage des élèves
« Nous
ne souhaitions pas en arriver
là, mais, dans les
circonstances, nous n’avons pas
le choix de déclencher la grève
», mentionne Annie
Charland, présidente du secteur
scolaire FEESP – CSN.
«
Lorsqu’il y a une pénurie de
personnel de soutien dans les
écoles, ce sont les conditions
d’apprentissage des élèves qui
en souffrent. Le gouvernement
Legault doit comprendre qu’il y
a une multitude de corps
d’emploi qui soutiennent
l’ensemble des élèves. La grève
du personnel de soutien démontre
qu’une école ou un centre ne
peut même pas ouvrir ses portes
sans nous. Pas de service de
garde, pas d’entretien, pas de
secrétariat, pas de soutien
direct aux élèves. C’est tout
ça, l’absence du personnel de
soutien », renchérit
Mme Charland.
« Le
travail du personnel de soutien
scolaire au quotidien est
fondamental. Dès le début de la
crise sanitaire, il a été au
front pour soutenir les
travailleuses et les
travailleurs essentiels,
notamment par la mise en place
des services de garde d’urgence.
Pourtant, malgré le caractère
essentiel de leur apport à la
société, la reconnaissance
gouvernementale n’est toujours
pas au rendez-vous »,
signale Nathalie Arguin,
présidente de la FEESP – CSN.
«
S’il est vrai que le premier
ministre veut faire de
l’éducation une priorité, il
doit réfléchir l’école en tenant
compte de l’ensemble du
personnel, et non pas seulement
en fonction de ses priorités
électorales »,
rajoute Mme Arguin.
Pour les travailleuses et les
travailleurs de soutien
scolaire, la question salariale
revêt un caractère
particulièrement important
puisque la grande majorité
d’entre eux gagne moins que le
salaire moyen du Québec. Souvent
contraint à jongler avec des
horaires brisés sur l’ensemble
de la journée et souvent dans la
plupart des cas, une grande part
du personnel de soutien gagne
moins de 25 000 $ par année.
« Nous
sommes fiers de notre travail et
nous savons que grâce à nous,
les élèves de la région ont
accès à des outils qui leur
serviront tout au long de leur
vie. Toutefois, le gouvernement
Legault doit admettre que le
réseau a des problèmes et que ça
prendra une vision globale pour
améliorer les services aux
élèves », de dire
Maggie Bussière, présidente du
Syndicat des employé-es de la
Commission scolaire Sorel-Tracy
– CSN.
Un gouvernement qui fait
passer le béton avant les
humains
« Le 2
mai dernier, en voulant
justifier ses maigres
augmentations salariales de 5 %
sur trois ans, M. Legault nous a
ramené la même cassette, qui
revient à chaque négociation :
le Québec n’a pas la capacité de
payer davantage pour ses
services publics. Deux semaines
plus tard, le 17 mai, il
annonçait en grande pompe des
investissements de 10 milliards
pour creuser un tunnel entre
Québec et Lévis. C’est la
démonstration ultime que la
gestion des finances publiques,
c’est une question de choix. Et
présentement, en refusant de
reconnaître les besoins criants
des réseaux, le gouvernement
choisit de priver les
Québécoises et les Québécois de
la région des services auxquels
ils ont droit »,
conclut Annette Herbeuval,
présidente du Conseil central de
la Montérégie – CSN.
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