mardi 04 mai 2021
Agence du revenu du Canada :
« Un
traitement injuste envers les
contribuables victimes des
fraudeurs de la PCU »,
disent Blanchet et Plamondon
Le chef du Bloc Québécois,
Yves-François Blanchet, et le
député de Bécancour – Nicolet –
Saurel, Louis Plamondon,
s’indignent du traitement que
réserve l’Agence du revenu du
Canada à l’égard des
contribuables victimes des
fraudeurs de la Prestation
canadienne d’urgence (PCU) qui
doivent injustement payer des
impôts sur des montants qu’ils
n’ont jamais demandés ou reçus.
Le Bloc Québécois demande que
l’ARC finalise d’abord ses
enquêtes afin d’imputer aux
fraudeurs et non aux victimes,
le poids des frais et pénalités.
«
Plutôt que de prendre le temps
de compléter ses enquêtes pour
retracer ceux qui ont
véritablement reçu des chèques
de la PCU, l’Agence du revenu du
Canada fait délibérément porter
le poids financier de la faute
aux contribuables victimes de
fraude. Jusqu’à preuve du
contraire, ces victimes sont
ainsi présumées avoir encaissé
ces prestations et doivent payer
les impôts sur ces sommes, tout
comme si elles leur avaient été
effectivement versées. Ces gens
sont déjà accablés par le fait
d’avoir été la cible de fraude
sans qu’on les fasse en plus
payer pour des revenus qu’ils
n’ont pas touchés »,
a dénoncé Yves-François
Blanchet.
« Le
Bloc Québécois avait proposé que
l’Agence du revenu du Canada
reporte, comme l’a fait le
Québec, d’un mois la date butoir
pour transmettre les
déclarations d’impôt. Ce délai
aurait permis d’avancer les
enquêtes sur la PCU. Le fédéral
a refusé. Ce sont maintenant les
victimes de fraude qui doivent
assumer les conséquences du
délai d’enquête et qui seront
pénalisées si elles tardent à
produire leur rapport d’impôt.
C’est insensé. Le fédéral doit
corriger cette situation et
assumer les conséquences de ses
propres délais d’enquête. Quand
on regarde les retards et les
ratés du système Phénix et
l’inefficacité du gouvernement
fédéral à récupérer les sommes
détournées vers les paradis
fiscaux, on peut présumer qu’il
pourra s’écouler beaucoup de
temps avant que les enquêtes
soient complétées »,
a renchéri Louis Plamondon
« Il
est insensé que l’Agence du
Revenu contraigne les victimes
de fraude à produire
immédiatement une déclaration
d’impôt inexacte, gonflée par
des revenus erronés, en
brandissant la menace qu’un
retard puisse suspendre les
versements de toute autre
prestation fédérale auxquels ces
contribuables pourraient avoir
droit. L’Agence du Revenu du
Canada se doit d’agir avec
diligence dans la conclusion de
ses enquêtes et, jusqu’à leur
dénouement, accorder la
présomption d’innocence aux
victimes, de sorte qu’elles
n’aient pas à payer l’impôt sur
la fraude », a conclu
M. Plamondon.
Source :
bureau du député Louis Plamondon |