mercredi 05 mai 2021
Réseau de la santé publique
Les employés
non vaccinés devront se faire
tester jusqu’à 3 fois par
semaine
Par Stéphane Martin,
mercredi 05 mai 2021
Les employés du réseau de la
santé publique qui refusent de
se faire vacciner contre la
COVID-19 devront obligatoirement
se faire dépister jusqu’à 3 fois
par semaine. L’initiative
découle d’un arrêté ministériel
et une communication, dont le
SorelTracy Magazine a reçu
une copie, circule déjà à cet
effet.
« Si
vous recevez ce courriel, c’est
que selon les informations dont
dispose le CISSS de la
Montérégie-Est, vous faites
partie des employés non vaccinés
et visés par les arrêtés
ministériels 2021-024 et
2021-028 qui ont pour objectif
d’augmenter le taux de
vaccination des travailleurs de
la santé de certains secteurs
ciblés. La vaccination massive
étant le meilleur moyen
d’éradiquer la COVID-19 et
d’espérer un retour à une
certaine normalité, la
participation du plus grand
nombre de citoyens, à commencer
par les travailleurs de la santé
et des services sociaux, s’avère
essentielle »,
peut-on lire dans la missive.
«
Ainsi, cet arrêté ministériel
prévoit que les employés des
secteurs visés qui ne sont pas
vaccinés depuis au moins 14
jours devront se soumettre à des
tests de dépistage obligatoires
(jusqu’à 3 tests par semaine
selon le nombre de jours
travaillés). Nous désirons, dans
un premier temps, connaître vos
intentions par rapport à la
vaccination et vous offrir de
nouveau l’opportunité de vous
faire vacciner rapidement. Dans
le cas contraire, vous aurez des
informations quant aux modalités
qui s’appliqueront »,
d’indiquer le Service de la
gestion de la santé et sécurité
au travail, Direction des
ressources humaines,
communications et affaires
juridiques du CISSS de la
Montérégie-Est.
Les travailleurs qui ont fait
parvenir cette communication à
notre service de nouvelles se
sentent en majorité non
respectés dans leur choix de ne
pas se faire vacciner.
« Je
comprends qu’il s’agit d’un
arrêté ministériel et que nous
devons nous y conformer.
Cependant, le choix de se faire
vacciner ou non appartient à
chaque citoyen. On sait qu’on
peut être porteur du virus même
si l’on est vacciné. Alors,
pourquoi ne cibler que les
travailleurs non vaccinés ? De
toute façon, dès que l’on a des
symptômes qui s’apparentent à
ceux de la COVID, on est retiré
de notre milieu de travail et
l’on doit se faire tester. Je ne
vois vraiment pas où est
l’intérêt de ces 3 tests
systématique par semaine, si ce
n’est que par acharnement afin
nous inciter à nous faire
vacciner », affirme
un premier travailleur qui a
réclamé l’anonymat.
Même son de cloche chez cette
autre employée.
«
Contrairement à ce que vous
pouvez croire, je ne suis pas
une anti-vaccin. J'ai eu le
vaccin contre la varicelle et
j'ai attrapé la varicelle, j’ai
le vaccin contre la grippe et
quand même attrapé la grippe.
[…] Les symptômes sont moins
forts, mais on peut attraper le
virus et le transmettre aux
autres quand même. »
En janvier dernier, le Comité
d’éthique de santé publique de
l’Institut national de santé
publique du Québec (INSPQ)
recommandait fortement la
vaccination chez les
travailleurs de la santé, mais
était incapable d’en justifier
l’obligation puisqu’il était
impossible d’affirmer que les
vaccins empêchent la
transmission du virus vers les
usagers.
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