mercredi 05 mai 2021
Pénurie de
main-d’oeuvre dans les CPE:
Le
personnel syndiqué FSSS – CSN
accentue la pression
(Brossard, le 5 mai 2021) —
Aux prises avec un problème
aggravé de pénurie de
main-d’oeuvre, les travailleuses
et les travailleurs des centres
de la petite enfance,
représentés par la Fédération de
la santé et des services sociaux
(FSSS – CSN), se dotent de
mandats forts, partout au
Québec, y compris dans la région
de la Montérégie, pour accentuer
les moyens de pression sur le
gouvernement Legault.
« Ce
gouvernement promet de créer de
nouvelles places, mais sait très
bien que cet objectif est
inatteignable dans un contexte
de pénurie de main-d’oeuvre
qualifiée en CPE, exacerbée
depuis un an par la pandémie.
Une seule solution permettra de
retenir ou d’attirer des
ressources : de meilleures
conditions de travail »,
explique logiquement Stéphanie
Vachon, représentante du secteur
des CPE à la FSSS – CSN.
Or, au détriment des familles
québécoises, les demandes
patronales qui viennent d’être
déposées à la table de
négociation nationale
s’inscrivent en parfaite
contradiction avec la volonté de
mettre un terme à la pénurie.
« Les
demandes formulées visent à
presser le citron davantage et
ainsi détériorer les conditions
de travail de celles et ceux qui
éduquent nos tout-petits. Cette
stratégie contreproductive
risquerait de décourager
d’éventuelles recrues et de
pousser vers la sortie les
personnes épuisées et
sous-payées qui tiennent le
réseau à bout de bras »,
ajoute Nadia Vallée, présidente
du Syndicat des travailleuses et
travailleurs en petite enfance
de la Montérégie – CSN (STTPEM –
CSN).
Ainsi, au cours des prochaines
semaines, les parents seront
informés de l’escalade des
moyens de pression et seront
appelés à appuyer les
travailleuses et les
travailleurs des centres de la
petite enfance dans leurs
démarches pour bonifier et
assurer la pérennité du réseau
des CPE.
Des demandes légitimes pour
stopper la pénurie
Les travailleuses et les
travailleurs des centres de la
petite enfance demandent, entre
autres, une augmentation
salariale équitable
comparativement à une formation
du même niveau dans le réseau de
l’éducation. Aussi, elles
souhaitent plus de moyens pour
donner de meilleurs services aux
enfants, dont du temps pour
mieux planifier, pour remplir le
dossier de l’enfant et pour
soutenir les enfants à besoins
particuliers. Il faut également
faire respecter le ratio
éducatrices/enfants en tout
temps.
« Avec
le transfert prochain de 6
milliards de dollars du
gouvernement fédéral, le
gouvernement Legault a plus que
jamais les moyens de mieux
répondre aux besoins des
familles québécoises qui
nécessitent plus de places en
CPE et de meilleurs services
grâce au personnel qualifié »,
conclut Annette Herbeuval,
présidente du Conseil central de
la Montérégie (CCM – CSN).
Source :
Fédération de la santé et des
services sociaux (FSSS – CSN)
Conseil central de la Montérégie
(CCM – CSN) |