Nous étions loin de nous douter que la semaine débuterait
avec une rencontre de presse aussi émouvante. Les traits
tirés, et le visage visiblement stressé le DG de la Maison
Halte Soleil,
Patrice Désilets a lancé un appel au secours, lundi dernier,
puisque sa Maison Halte Soleil, qu'il tient à bout de bras
depuis des années, souffre de sous financement chronique.
Tout près, des parents et aidants naturels de personnes
déficientes intellectuelles qui s'inquiètent de l'avenir de
la Maison de répit. Ils avaient d'ailleurs signé des lettres
d'appuis à la Halte Soleil. Même que nous avons entendu le
cri du coeur d'une mère, qui, en larmes, expliquait que la
Halte était son seul moment de répit de la semaine, elle qui
est mère d'un enfant malade.
En fait, c'est que la ressource communautaire qui offre
répit et gardiennage aux parents de jeunes déficients
intellectuels croit avoir épuisé tous les moyens de pallier
à son manque d'argent et envisage désormais de douloureuses
coupures dans ses services.
« On reçoit présentement 57 098 $
du Programme de soutien aux organismes communautaire via
l'Agence de la santé et des services sociaux de la
Montérégie, explique Patrice Désilets. On aurait
minimalement besoin de 197 000 $ pour opérer 24 heures sur
24, 7 jours par semaine, avec un minimum de 3 personnes à
temps plein et de 4 à temps partiel. Ce sous financement
rend très
difficile la stabilisation du personnel. Notre
coordonnatrice des loisirs travaille pour un salaire plus
que dérisoire. On a perdu la personne qui occupait ce poste
avant elle quand quelqu'un lui a promis le double du salaire
et moins de responsabilités. »
Faute d'employés en nombre suffisant, Halte-Soleil opère
en comptant sur de nombreux bénévoles qui s'épuisent et
démissionnent. « On est en constant
recrutement et, par la force des choses, en constante
formation des volontaires. On assume un suivi extrêmement
étroit et on se croise les doigts. »
En fonction du Cadre de référence de l'Agence de la santé
et des services sociaux de la Montérégie, la maison
Halte-Soleil devrait recevoir un financement se situant
entre 105 000 $ et 225 000 $. Pour atteindre le seuil
minimal de financement, la ressource devrait en fait
recevoir 47 902 $ de plus qu'actuellement.
« Ce qui se vit actuellement à la
maison Halte-Soleil me chagrine énormément, affirme le
député de Richelieu, Sylvain Simard, venu accorder son appui
moral à l'équipe. Je suis très inquiet de voir les services
se fragiliser et les conséquences éventuelles sur les
parents. Je souhaite donc que l'Agence et le gouvernement
soient extrêmement sensibles aux doléances de l'organisme
parce que si le financement provient de l'agence, les
budgets de l'agence proviennent, eux, du gouvernement et
c'est connu que le domaine de la déficience intellectuelle
souffre d'un sous financement chronique en Montérégie. La
maison Halte-Soleil a lancé une pétition à l'appui de ses
demandes. C'est avec beaucoup de conviction que je la
déposerai à l'Assemblée nationale » a conclu monsieur
Simard.
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Très consciente de la valeur
de l'organisme, la porte-parole de la Halte,
Diane Ponton a voulu souligner le travail et les
efforts de tout le personnel de la Maison en
disant « Je leur lève mon chapeau ! » |
Si vous cherchez une bonne cause pour faire un don, la
Maison Halte Soleil est tout indiquée, simplement à
communiquer avec Patrice Désilets, au 450 742 4959. On
recherche également des bénévoles pour donner un petit coup
de main au personnel de l'organisme et pourquoi pas, des
gens pouvant mettre sur pied une campagne de financement
afin d'aller chercher des moyens de survies.