mercredi 23 décembre 2009
Un bâtiment vert, outil de plus pour créer
l’avenir
Pour bâtir une société et un avenir
meilleurs, chaque geste compte. Le nouveau centre de
services de la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel réunit
plusieurs caractéristiques qui en font un bâtiment vert,
s’inscrivant tout à fait dans la volonté des leaders du
développement local de faire de Sorel-Tracy une région
d’avant-garde en matière de développement durable.
Depuis le début de la mise en chantier, à l’angle de la rue
Dauplaise et du boulevard Poliquin, la nouvelle bâtisse
s’élève avec une volonté d’y faire intervenir les meilleures
pratiques environnementales à chacune des étapes.
« Parce que la Caisse est un acteur
important du développement local et un bon citoyen
corporatif, qui s’investit dans la communauté et dans
l’avenir de la région, la décision de faire de notre nouveau
centre de services un bâtiment vert a été unanime au sein du
conseil d’administration », de souligner le directeur
général, Pierre Therrien.
Des choix responsables
Le bâtiment dit « vert » intègre des pratiques innovantes de
conception, de construction et d’exploitation visant à
réduire les impacts négatifs notamment en ce qui a trait à
l’aménagement, la gestion de l’eau, la performance
énergétique, l’utilisation des matériaux et des ressources,
la qualité de l’environnement, etc. Le système immotique*
qui contrôle l’ensemble des composantes consommatrices
d’énergie dans ce bâtiment permet, pour sa part, de réaliser
les objectifs de coût, de confort, de services, de sécurité,
de flexibilité et de fiabilité à long terme. L’immeuble «
intelligent » favorise un environnement productif et
rentable en misant sur l’optimisation et l’interrelation des
différents éléments.
De l’isolation à la peinture, en passant par le verre, la
fenestration, les systèmes d’éclairage, de ventilation et de
chauffage, tous les choix ont été réfléchis pour minimiser
la consommation énergétique. « Alors
qu’on parle d’un bâtiment de près de 30 000 pieds carrés,
accueillant 65 employés et quelques centaines de membres
quotidiennement, la consommation d’eau potable équivaudra à
celle de deux bungalows d’une famille de cinq »,
d’expliquer Ronald Gagnon (à droite), directeur de
projet et président de la firme soreloise Concept-R. À titre
d’exemple, l’eau de pluie récupérée et filtrée – dans un
bassin pouvant contenir 6000 litres – est utilisée pour
chasser les cabinets d’aisance avec seulement le tiers de
l’eau habituellement nécessaire pour chaque passage à la
toilette, réduisant d’autant la pression exercée sur le
réseau d’aqueduc municipal. Faire des choix plus verts
représente un coût additionnel d’environ 5 % par rapport aux
systèmes conventionnels, un investissement aisément récupéré
à moyen terme et qui contribue, par ailleurs, plus largement
à réduire les gaz à effet de serre pour l’ensemble du
milieu.
« Chauffage et climatisation prennent
leur source du réservoir d’eau souterrain de 200 000 litres
qui constitue en quelque sorte la « pile » du bâtiment, soit
une sorte de réserve d’énergie qui permet d’alimenter un
réseau de 18 thermopompes réparties sur l’ensemble du
bâtiment pour gérer les charges de chauffage et de
refroidissement secteur par secteur. Le réservoir est, quant
à lui, maintenu en équilibre par deux thermopompes
géothermiques couplées à quatre puits géothermiques de 137
mètres (450 pieds) de profondeur. Contrairement à la
température ambiante extérieure qui varie fortement au fil
des saisons, la température souterraine se situe toujours à
environ 9 degrés, les écarts pour réchauffer en hiver et
refroidir en été sont donc amoindris », d’ajouter M.
Gagnon.
Vers la qualité de vie
« Rappelons-nous que l’efficacité
énergétique des bâtiments est l’un des volets importants de
l’Agenda 21 mis en place localement et que le développement
durable vise la qualité de vie pour les générations
présentes et futures. Un bâtiment vert doit donc ultimement
favoriser la bonne santé physique et psychologique de ses
usagers, de son équipe d’entretien
et de l’ensemble des personnes vivant dans l’environnement
ou pouvant être concerné par ricochet », de souligner
Yves Fortin, directeur du soutien à l’innovation au
Technocentre en écologie industrielle et militant de la
première heure de la démarche de développement durable
amorcée dans la région.
À cet égard, notons que le toit blanc, qui permet de réduire
la charge de climatisation et contribue à la diminution de
l’effet des îlots de chaleur urbain, sera partiellement
végétalisé, se transformant en terrasses pour offrir une
aire de repos aux occupants, verdure salutaire sur cette
aire de béton. Par ailleurs, le plancher radiant assurera
également une meilleure stabilité de température et plus de
confort tout en étant extrêmement performant au point de vue
énergétique. Les appareils d’éclairage, quant à eux, sont
contrôlés par un système immotique ou par des détecteurs de
présence. « Situé dans un axe de
développement commercial en pleine effervescence et à
proximité d’une zone résidentielle en développement
constant, le nouveau centre de services permettra de réduire
les déplacements d’une grande partie de nos membres qui se
rendent déjà dans ce secteur pour d’autres de leurs besoins
», d’expliquer Bertrand Péloquin, président de la
Caisse.
Avec la volonté de s’investir dans l’avenir de la région et
de mieux répondre aux besoins de l’ensemble de ses membres,
les représentants élus au conseil d’administration et au
conseil de surveillance de la Caisse Desjardins Pierre-De
Saurel ont également ajouté une belle étoile au carnet de
réalisations régionales s’inscrivant dans une volonté de
développement durable!
* Immotique : Ensemble de techniques
adjoignant à celles de l'immeuble résidentiel, commercial ou
industriel les ressources de l'électronique, de
l'informatique et des télécommunications pour améliorer
l'habitat et le milieu de travail humains. L’appellation
française immotique a été construite sur le modèle de
domotique, où le préfixe signifiant « maison » a été
remplacé par le préfixe signifiant « immeuble ». (Office de
la langue française)
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