jeudi 07 mai 2009
Crise au Carrefour jeunesse-emploi du
Bas-Richelieu
Les employés dénoncent les manœuvres
antisyndicales de la direction
Les employés du Carrefour jeunesse-emploi du
Bas-Richelieu dénoncent publiquement la direction du centre
qu’ils accusent de manœuvres antisyndicales lui reprochant
le congédiement de quatre employés et la suspension de deux
autres, des gestes posés après une demande d’accréditation
syndicales des travailleuses et des travailleurs.
Représentant syndical pour le Syndicat du personnel du
développement de la main-d’œuvre affilié à la Centrale des
syndicats du Québec (CSQ), M. Richard Vennes rapporte que
tout a débuté à mi-avril.
« Une délégation d’employées et
d’employés a demandé de bonne foi une rencontre avec le
Conseil d’administration pour se plaindre du climat de
travail et des façons de faire de la direction. La rencontre
a bel et bien eu lieu, mais le personnel a vite réalisé que
cette démarche ne donnerait pas grand-chose et que rien ne
changerait pour améliorer la situation », raconte M.
Vennes.
Requête en accréditation déposée
Dans ce contexte, M. Richard Vennes précise que les
travailleuses et les travailleurs décidaient alors de passer
à une autre étape.
« Vingt-quatre heures plus tard, une
requête en accréditation était déposée par les salariés au
ministère du Travail. Le vendredi 17 avril, l’employeur en
était informé par un agent de relation de travail du même
ministère », rappelle le représentant syndical.
Réaction exagérée de la Direction
Le mercredi 22 avril en avant midi, la directrice générale
??? et le président ??? congédient quatre salariés et en
suspendent deux autres.
« L’avis que ces salariés ont reçu
fait référence à la situation précaire du CJE, mais il ne
fait aucun doute, à notre avis, qu’il s’agit d’un prétexte.
En réalité, l’employeur a décidé de réprimander et de punir
des employés associés de trop près à la démarche de
syndicalisation en cours », soutient M. Richard
Vennes.
Des soupçons d’anti syndicalisme qui se confirment
Le porte-parole syndical soutient que le « choix » des
salariés congédiés vient confirmer les soupçons d’anti
syndicalisme.
« En effet, les salariés ciblés ne
sont pas nécessairement les plus jeunes et pourtant ce sont
eux qui ont été congédiés supposément pour des raisons de
resserrement budgétaire. Curieusement, ce sont ces mêmes
personnes qui ont osé s’exprimer de bonne foi lors de la
rencontre avec la direction visant à dénoncer les mauvaises
relations de travail. Le lien est clair ! », explique
le représentant syndical.
Des recours juridiques entrepris contre l’employeur
M. Richard Vennes met donc sérieusement en doute le scénario
de crise financière présentement invoqué par la direction du
Carrefour jeunesse-emploi pour procéder à des congédiements
et suspensions et il soutient que des recours juridiques
seront entrepris dans les plus brefs délais pour défendre
les travailleurs touchés.
« Pourquoi la situation financière
serait-elle devenue soudainement précaire ? Comment
l’employeur peut-il prétendre que les services seront
maintenus avec tous ces congédiements ? Pourquoi procéder à
des congédiements et à des suspensions de manière aussi
abusive, supposément pour faire des économies, alors que
cela aura de sérieuses conséquences sur le climat de travail
? », s’interroge M. Vennes.
Profil de la CSQ
Les salariés du Carrefour jeunesse-emploi du Bas-Richelieu
sont représentés par le Syndicat du personnel du
développement de la main-d’œuvre affilié à la Centrale des
syndicats du Québec.
La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de
100 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est
l’organisation syndicale la plus importante en éducation au
Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de
la santé et des services sociaux, des services de garde, du
municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et
des communications.
Dany St-Jean
Attaché de presse, CSQ |