C'était une soirée sous le thème de la persévérance hier, au Gala de la remise
des « PRIX D'EXCELLENCE DE RECONNAISSANCE SCOLAIRE », 2e édition, orchestrée par
la Commission Scolaire de Sorel-Tracy. Une soirée très réussie d'ailleurs et des
plus intéressantes qui nous fait découvrir une facette plus humaine, plus
personnelle, du monde enseignant, voué sans aucun doute à la réussite de leurs
élèves.
La persévérance, parce que c'était le thème de l'allocution du
conférencier invité, nul autre que le journaliste télé bien connu, Stéphan
Bureau. Il a d'ailleurs, estomaqué tout le monde
dès le départ en avouant qu'il était un décrocheur, mais qui avait sû se reprendre
un peu plus tard au cours de sa jeunesse et au début de sa vie adulte. Son
discours fut mémorable, plein d'émotions, un conteur hors pair, on entendait le
sillage des réflecteurs tant qu'il avait gagné le silence et l'attention des 400
quelques invités présents.
Bureau valait le déplacement. Rares sont ces prestations orales qui viennent
vous chercher. Il a un peu parlé de son cheminement personnel, mais a vite raconté
comment il avait réussi à obtenir des entrevues avec de grandes personnalités de
ce monde. L'incroyable histoire avec Jacques Parizeau, les démarches pour avoir
Élie Wiesel, l'ambiance autour de Jean-Bertrand Aristide et l'émotion pour celle
de Simone Veil. C'est, selon lui, sa persévérance qui a charmé ces personnes, qui
lui en ont donné plus qu'espéré. L'art de raconter une histoire, Stéphan Bureau
est probablement l'un des meilleurs de sa catégorie. Saisissant !
C'est aussi avec la persévérance qu'on lui connaît, qu'à son tour le
député Sylvain Simard a parlé de décrochage scolaire. Il a demandé à la population
de se mobiliser afin de contrer le décrochage scolaire, et de faire l'effort qu'il
faut pour valoriser l'éducation aider les jeunes et permettre à la région de se
développer.
Difficile de convaincre une population sur ce sujet, quand on est pas assez
conscient de cette préoccupation, mais Sylvain Simard a encore une fois sû attirer
l'attention lorsqu'il a sorti
l'argument suivant : « Les nouvelles entreprises commencent
à s'interroger sur leur capacité à investir ici parce que la main d'oeuvre ne sera
pas au rendez-vous lorsqu'on aura besoin d'elle !!!, lançait-il. Dans la région, il y a trop de
jeunes qui ne se rendent pas au bout de leurs rêves, de leur capacité de leurs
possibilités et qui abandonnent l'école beaucoup trop vite. On ne peut pas se
permettre, dans notre région, de perdre 30-35 % de nos jeunes chaque année parce
qu'ils quittent les études. Il y a des exemples de mobilisation ailleurs au
Québec, comme au Saguenay alors qu'ils avaient 38% de taux de décrochage, ils en
ont 12% maintenant. On va se mobiliser et on va y arriver ! »
Persévérance, de la part de tous les intervenants dans le milieu
scolaire qui ont présenté tous ces projets, ces réalisations et ces innovations,
27 en tout, allant de projet de base pour des besoins de bases, à des aménagements
de lecture, des cours de cuisine, et même un projet de montage de groupe rock, qui
a particulièrement attiré mon attention, piloté par l'harmoniciste Yan Arsenneault.