vendredi 27 mars 2009

À la suite d’un début d’effritement de sa structure
La tour de l’ancien poste de police de Sorel doit être démolie d’urgence

Pour des raisons de sécurité publique, la tour de la caserne qui abritait les policiers et les pompiers de l’ex-Sorel, située au coin des rues Élizabeth et Charlotte, devra tomber sous le pic des démolisseurs, le plus tôt possible, afin d’éviter que la tour, qui servait à sécher les tuyaux, ne s’effondre. Le bâtiment, dont la construction date de 1918, avait été condamné par la Commission de la santé et sécurité du travail (CSST) en 2004.

C’est le jeudi 26 mars en après-midi que des briques ont commencé à se détacher de la structure. Dès ce moment, un périmètre de sécurité a été établi dans le quadrilatère formé par les rues Charlotte, Élizabeth, Denis et Hôtel-Dieu.

Des experts en structure de la firme L.M. Sauvé ont inspecté le bâtiment vendredi matin et ont rencontré le conseil municipal réuni d’urgence vendredi à 11 h, afin de faire le point sur la situation. Le conseil, de façon unanime, a demandé au groupe d’experts de poursuivre leur analyse pendant la fin de semaine afin de soumettre un rapport plus détaillé incluant une estimation de coûts des différents scénarios qui seront soumis.

Cependant, au moment d’effectuer des travaux afin sécuriser le périmètre vendredi après-midi, la structure intérieure de la tour s’est effondrée. Les employés ont immédiatement cessé tous travaux et devant le danger imminent, les mesures visant à démolir la tour ont été enclenchées afin d’éviter tout accident malencontreux qui aurait pu survenir à n’importe quel moment.

Ce bâtiment, qui n’est pas classé monument historique, a tout de même une valeur sentimentale pour de nombreux citoyens. C’est pourquoi le conseil municipal avait lancé en octobre 2007, un appel de propositions dans les médias locaux et dans des revues spécialisées afin d’intéresser un promoteur éventuel à construire un édifice sur le site. Dans l’appel d’offres il était mentionné que « la tour existante doit être préservée et remise en état ou reconstruite de façon similaire ». Cependant, à l’époque, aucun promoteur n’avait manifesté d’intérêt.

Selon le maire suppléant, M. Denis Gagné, le conseil envisage tout de même récupérer certains éléments du bâtiment afin que la symbolique de la tour de la caserne soit évoquée lors de la construction prochaine d’un ouvrage public.

Louis Latraverse

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