Lors de la conférence de presse, en vue du Gala Excellence Agricole, il ya quelques semaines, à un certain moment donné une bonne discussion s'est engagé, jetant presque les bases d'une vision de ce que pourrait être l'agriculture, et ses nouvelles technologies ainsi que ses nouvelles normes, en rapport avec l'éducation qui ne demande pas mieux que d'ouvrir ses portes à ce secteur d'activité économique.

Une discussion animée et intéressante avec deux intervenants passionnés comme, Alain Beaudin, le commissaire agricole de Pierre-De Saurel, et Fabienne Desroches (à droite), directrice générale du Cégep de Sorel-Tracy, qui elle se dit prête à ouvrir la voie académique aux nouveaux défis de l'agro-alimentation.

De son côté, Alain Beaudin dit devoir répéter continuellement le même message, criant qu'il faut préparer nos jeunes le plus rapidement possible, ou mieux encore, qu'il faut les intéresser à l'agriculture et à ses nouvelles technologies, pour espérer voire naître une relève efficace très prochainement, pour ne pas dire, demain.

Madame Desroches, dès le départ, s'est dite surprise qu'on lui confie la présidence d'honneur du Gala Agricole, mais elle a vite comprise pourquoi, lorsqu'elle a pris connaissance du Thème Une vision sur l'avenir agricole. « Le savoir devient de plus en plus un atout pour les agriculteurs !, disait-elle. L'éducation est une préoccupation pour la relève afin d'assumer les nouveaux défis, en particulier avec l'environnement. Aujourd'hui, pour être agriculteur, il faut être technicien en informatique, il faut être un gestionnaire, il faut connaître les nouvelles technologies de l'agroalimentaire et dans ce sens là, l'éducation, donc le Cégep, peut aider.»

Madame Desroches avouait que pour le moment qu'il n'y avait pas de cours ayant des liens directs avec l'agro-alimentation, mais de façon indirecte, certains cours au Cégep sont très efficaces pour le secteur comme : les cours de gestion, de technologie, de génie mécanique, etc.. « Cependant, le nouveau partenariat entre le secteur agricole et le Cégep, que l'on est en train d'établir, peut conduire vers des formations sur mesure, et même particulière..., je l'espère en tout cas ! », lançait-elle.

Elle ajoutait, « Il faut aussi comprendre que nous avons un créneau d'excellence en agroalimentaire tout près d'ici, soit à Saint-Hyacinthe, et nous ne deviendrons pas un de leur concurrent, mais nos besoins sont à établir, et on doit se questionner si des formations de proximités pouvaient se donner chez nous tout en offrant de la formation de qualité.»

« L'agriculture doit être plus sexy ! »

Pour Alain Beaudin (à droite) les besoins sont déjà là, la nouvelle agriculture est présente chez nous. « Nous avons une vision de la nouvelle agriculture, de la refaire, sans juger pour autant ce qui se fait déjà. La nouvelle agriculture va venir d'appoint, va venir soutenir, va venir accompagner l'agriculture traditionnelle ou conventionnelle, mais il faut répéter ça continuellement afin de mobiliser les gens. »

« Il faut rendre l'agriculture de plus en plus attrayante pour les jeunes, plus intéressante, plus sexy !, disait le commissaire agricole. Nous en sommes à une agriculture technique et de base, et même que dans certains secteurs, la technologie est supérieure à celle de base. Il va falloir l'accepter ça, de la part des agriculteurs, et mieux l'exploiter.»

« Les jeunes aiment les défis, se surpasser, faire travailler leur matière grise et l'éducation va nous permettre de faire ces liens-là et intéresser les jeunes à l'agroalimetation. Et déjà, il y a de nouvelles tendances, des nouveaux produits, il faut donc en faire la promotion, puisqu'il y aura un marché pour ça. À titre d'exemple, il y a des fermes présentement qui utilisent le géo-référencement par satellite (pour imager de grands secteurs, avec un grand degré de précision et suivre l'évolution d'une terre ou d'une culture). C'est l'exemple qu'il faut adapter cette technologie, travailler avec, et la rendre rentable. », concluait Alain Beaudin.