27 novembre, 2009

Nomination d’un c.a. provisoire présidé par René Lachapelle
Le Carrefour jeunesse-emploi prend des mesures pour assurer la pérennité des services

Par Hélène Goulet - Collaboration spéciale

René Lachapelle

Fraîchement en fonction depuis la semaine dernière, le nouveau conseil d’administration provisoire du Carrefour jeunesse-emploi, sous la présidence de René Lachapelle, compte prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la pérennité des services offerts par l’organisme auprès des jeunes adultes.

Rappelons que le printemps dernier, le CJE vivait une crise financière majeure, faisant face à un déficit de 100 000 $ dont il était alors difficile de trouver la source. Parallèlement à cette situation, quelques employés ont été remerciés de leurs services, cela en même temps qu’était déposée une requête en accréditation syndicale, le tout créant un climat d’incertitude et d’ambiguïté.

Le nouveau conseil d’administration ne compte aujourd’hui que deux membres de l’ancien c.a., soit Jacques Larochelle, ainsi que René Chevalier, représentant la Ville de Sorel-Tracy. Les autres membres ont tous démissionnés. Les nouveaux venus, pour leur part, disent croire en l’avenir du CJE et, surtout, veulent que les services continuent d’être offerts.

Font maintenant partie du conseil la directrice générale du Cégep de Sorel-Tracy, Fabienne Desroches, la directrice générale du CLD, Josée Plamondon, la directrice générale du Centre communautaire Notre-Dame, Chantal Brais, la directrice générale de la Maison des Jeunes de Sorel, Lucie Champagne, la directrice générale de la SADC, Sylvie Pouliot, ainsi que Francis Belzile, représentant le CSSS de Sorel-Tracy.

Sylvie Pouliot et Fabienne Desroches

Les observateurs diront que ce c.a. constitue une « artillerie lourde », et ils n’auront pas tort. Ces intervenants socio-économiques bien connus se disent tous extrêmement préoccupés par le maintien du CJE.

« Nous faisons un acte de foi envers le CJE, qui peut compter sur une équipe solide. Nous allons prendre la relève pour quatre mois, soit jusqu’à la fin de l’année fiscale », a déclaré René Lachapelle lors d’un point de presse tenu cette semaine. « En développant un plan de restructuration, nous voulons donner la chance à l’équipe de compléter leurs démarches, de stabiliser l’organisme et de se mettre en mode développement. Nous avons besoin de nos jeunes qui sont la relève de notre région », a-t-il ajouté.

Une série de petits déficits

Selon M. Lachapelle, le trou budgétaire qui est apparu au printemps dernier serait attribuable à une série de petits déficits qui se sont accumulés au fil des ans.

L’administration de chaque projet développé par le CJE ayant été faite de façon indépendante, il était difficile de réaliser la situation globale, si ce n’est qu’il y a deux ans, un premier déficit d’importance de 48 000 $ apparaissait.

« De toute évidence, il y a eu un problème d’administration », a admis M. Lachapelle. « Quand on est membre d’un c.a. et qu’on voit un déficit, il faut se poser des questions ».

« Cela dit, on ne cherche pas à blâmer personne, il s’agit probablement de non-connaissance des exigences légales, car les membres du c.a. sont tous des bénévoles », a de son côté précisé Mme Desroches.

En principe, les CJE ne peuvent faire de déficit et doivent présenter des budgets équilibrés. Une question demeure cependant, à savoir comment se fait-il que le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, responsable des CJE, n’a-t-il pas réagi immédiatement. Toutefois, à l’heure actuelle, des fonctionnaires du ministère sont à faire la vérification des livres de l’organisme afin de tracer un portrait précis de la situation.

Caroline Rousseau

Par ailleurs, et malgré cette crise interne qui a parfois été vécue difficilement, l’équipe du CJE a toujours continué à donner des services à leur clientèle, a assuré la directrice générale Caroline Rousseau.

L’accréditation syndicale est maintenant une réalité et, en ce qui concerne les litiges survenus entre les sept personnes qui ont été remerciées le printemps dernier, dans un contexte de restructuration budgétaire, des ententes hors cours sont survenues.

Au quotidien, les mesures administratives ont été resserrées, a également précisé Mme Rousseau. La première mesure a été d’éliminer la comptabilité par projet de façon à avoir une vue d’ensemble. Le CJE a également engagé une firme de vérificateurs ayant un rôle conseil.

« Maintenant, la tempête est passée, Nous on n’est bien, a déclaré un employé présent au point de presse. Pour nous, c’est en avant que ça se passe maintenant, parce que ce dont on a le goût, c’est de développer ! », a-t-il conclu.

Publicité
 
PUB ▼
Copyright © 2000-2009
 Tous droits réservés.