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Mercredi 10 novembre, 2021
Après la vente de la laiterie, Alain Chalifoux se tient occupé
(Stéphane Martin, 10 novembre 2021) Quelques semaines après l’annonce de la vente de la Laiterie Chalifoux à la Coopérative Alsace Lait, l’ancien propriétaire, Alain Chalifoux, est de retour sur le marché du travail avec non pas un, mais deux emplois.
Dans un premier temps, le Sorelois occupe la fonction de président du conseil d’administration de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) depuis le mois de juillet. « C’est assez demandant parce que l’on part d’une page blanche. Il n’y avait jamais eu de conseil d’administration avant, c’était dans la fonction publique. Si je vulgarise pour bien faire comprendre à monsieur et madame Tout-le-Monde, ça s’en vient un peu comme un Cégep », explique Alain Chalifoux.
Depuis le début du mois de novembre, l’homme d’affaires a retrouvé ses anciennes amours au sein d’une entreprise qu’il a fondée en 1993. « J’ai fondé et opéré Chalinox jusqu’en 2009 où je l’ai vendu pour retourner à la laiterie. Aujourd’hui, l’entreprise s’appelle Distribution Qualtech et j’y travaille comme collaborateur à raison de 3 à 4 jours par semaine en tant qu’employé et non comme propriétaire. Cela me tient occupé dans un domaine que je connais très bien. »
Distribution Qualtech est reconnue pour son expertise dans la vente d’équipement de procédés dans les secteurs agroalimentaire et pharmaceutique.
En entrevue au SorelTracy Magazine, Alain Chalifoux est revenu sur la vente de la laiterie en se faisant rassurant pour ceux qui craignent de voir disparaître un fleuron sorelois. « J’aurais pu vendre à une multinationale. Je ne nommerai personne, mais ça fait trois ans que nous sommes sollicités par des multinationales et je n’ai pas vendu. Une multinationale a des moyens et beaucoup d’usines dans d’autres pays et d’autres provinces. C’est ce qui augmente le risque de les voir tirer la plug du jour au lendemain et c’est fini. Tu viens de perdre un fleuron et une entreprise régionale. Dans le passé, c’est arrivé chez nous dans le domaine de la métallurgie. »
« Nous, on a pris notre temps. On avait un associé qui voulait continuer l’aventure et on lui a donné le temps de trouver du financement. Le gars est rendu québécois, il est ici avec sa femme et il n’a pas d’entreprise ailleurs. C’est pour ça que j’en viens à dire que l’usine va être encore là dans 100 ans. Et il y a la fromagerie Bel à côté. Ils ont des contrats pour plusieurs années. Écoutez, ils ont bâti une usine de 100 M$, ce n’est pas pour la fermer demain matin », de conclure Alain Chalifoux qui promet de demeurer impliqué dans la région.