SorelTracy Magazine - Jeudi, 21 novembre 2024

Mercredi 2 octobre, 2024

Meurtre et incendie criminel sur le chemin des Patriotes

Au moins 15 ans de prison pour le meurtrier de Yannick Bricout-Tremblay

Photos archives STM et photo tirée du profil Facebook de Maxime Bujold

(Stéphane Martin, 2 octobre 2024) – On connaît maintenant la finalité du drame qui s’est joué le 22 janvier 2021 alors que le corps de Yannick Bricout-Tremblay avait été retrouvé dans les décombres de l’incendie criminel qui avait ravagé une maison du chemin des Patriotes à Saint-Ours.

Le juge Yvan Poulin a rendu sa sentence, mardi, au palais de justice de Sorel-Tracy au terme du procès de Maxime Bujold, 48 ans, reconnu coupable de meurtre au 2e degré et d’incendie criminel. Pour le premier chef d’accusation, l’accusé a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité et le délai d’inéligibilité à la libération conditionnelle a été fixé à 15 ans. Sur le chef d’accusation pour l’incendie criminel, Bujold a été condamné à 5 ans d’emprisonnement devant être purgés concurremment à la peine infligée pour le meurtre au 2e degré.

Le jugement rendu stipule que « selon la preuve présentée au jury, l’accusé a donné un minimum de 14 coups de couteau à sa victime avant de la bâillonner, de mettre le feu à son corps, de mettre le feu à sa résidence et de fuir les lieux. »

Au moment du drame, l’accusé était un consommateur régulier de kétamine et Monsieur Bricout-Tremblay était son fournisseur. « Malgré leur relation amicale, la preuve démontre qu’un conflit lié à l’achat de kétamine a conduit au meurtre et à l’incendie criminel. Le jury a conclu hors de tout doute raisonnable que l’accusé n’a pas agi en état de légitime défense et qu’il avait l’état d’esprit requis pour commettre un meurtre au deuxième degré. L’accusé a été d’emblée condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité. Le Tribunal devait fixer le nombre d’années d’emprisonnement que l’accusé devra purger avant d’être éligible à une libération conditionnelle. »

Le juge Poulin s’est donc rangé du côté de la Couronne qui demandait un délai d’inéligibilité fixé entre 15 et 17 ans en insistant sur les facteurs aggravants des gestes commis. L’avocat de l’accusé, Me Martin Latour, demandait une période d’inéligibilité de 12 ans en mettant l’accent sur les problèmes de dépendance de l’accusé qui ne seraient pas étrangers à ses condamnations antérieures.

« Le Tribunal a retenu comme circonstances aggravantes, la brutalité des gestes commis par l’accusé, la cruauté de l’outrage au cadavre de la victime, la vulnérabilité de la victime au moment où l’accusé entre dans sa maison, les antécédents judiciaires de l’accusé et le fait qu’il était assujetti à une ordonnance de probation au moment du meurtre », peut-on lire dans le jugement.

Photos archives STM

Témoignages des proches de la victime

Les conséquences dévastatrices du meurtre sur tous les proches de la victime ont également été prises en compte. « Lors de l’audience sur sentence, dix lettres préparées par les proches de la victime ont été lues et produites en preuve. Ces lettres confirment et décrivent avec beaucoup d’émotions les souffrances et les sérieuses répercussions que le meurtre de Monsieur Bricout-Tremblay a eu sur son entourage. Il est question, entre autres, de dépression, de tentative de suicide, de perte de repères, de troubles du sommeil, de grand vide émotionnel, d’anxiété sévère et de sentiments de perte de sens face à la vie. »

La sentence rendue mardi permet donc aux proches de Yannick Bricout-Tremblay de tourner la page après 4 ans d’attente. Lors des représentations sur sentence, il a été mentionné par plusieurs que le procès leur aura au moins permis de faire la lumière sur les circonstances du drame. Pendant les 4 dernières années, plusieurs questions étaient demeurées sans réponses pour ces proches afin de ne pas nuire à l’enquête et aux procédures judiciaires. Le travail effectué par tous les gens impliqués dans le dossier a été reconnu par les membres de la famille de la victime.

Rappelons que le drame est survenu le 22 janvier 2021 alors qu’un corps avait été retrouvé dans les décombres de l’incendie qui s’était déclaré à Saint-Ours dans une résidence du chemin des Patriotes.

À lire:
Incendie dans une résidence de Saint-Ours
Un corps retrouvé dans les décombres

 

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