Grâce à une subvention de 200 000 $ du gouvernement fédéral, le CTTÉI se dotera d’un four rotatif haute température en vue de développer des matériaux de construction bas-carbone.

Exemple de béton formulé au CTTÉI en incluant un ajout cimentaire à base de résidus de pêche (coquilles de palourdes, carapaces de homard et de crabes)

Le Cégep de Sorel-Tracy a reçu la bonne nouvelle le 14 juin 2024 : 200 000 $ ont été attribués au projet d’acquisition du nouveau four rotatif haute-température, qui s’ajoutera aux équipements déjà disponibles dans les laboratoires de formulation de bétons, mortiers et géopolymères du CTTÉI.

Ce four accroitra la capacité du Centre de développer des matériaux cimentaires bas-carbone, une avancée technologique qui intéresse plusieurs partenaires industriels comme des cimenteries, des fabricants de bétons ou des générateurs de résidus à haut potentiel pouzzolanique.

Moins de CO2 pour produire du ciment

« Nous développons déjà des recettes de substitution de matières résiduelles au ciment, qui est un ingrédient crucial dans la formulation de béton. Désormais, nous pourrons travailler sur la façon dont on produit le ciment lui-même. Les deux grands bénéfices écologiques des nouveaux procédés seront d’une part, de produire du ciment à plus basse température, ce qui permet d’économiser de l’énergie. Et d’autre part, en utilisant moins de matière première calcaire dans la formulation du ciment, on réduira les émissions de dioxyde de carbone dues à l’étape de calcination », explique Elisabeth Viry, chercheure au CTTÉI.

« De tels ciments ou ajouts cimentaires pourraient représenter une diminution de 30 % à 50 % du CO2 émis dans l’atmosphère par la méthode traditionnelle de production de ciment », complète Claude Maheux-Picard, directrice générale du CTTÉI. « Le nouvel équipement nous permettra de travailler dans des conditions proches de ce qui se fait actuellement en industrie. »

« Cette subvention contribue non seulement à optimiser notre flotte d’équipements dans les laboratoires de béton, mais son nouveau procédé s’inscrit dans la mission et les valeurs du CTTÉI en réduisant l’empreinte carbone. Ce four rotatif haute-température permettra de poursuivre la recherche et le développement de technologies novatrices dans le secteur industriel et ultimement, d’en faire bénéficier les programmes d’études et les entreprises dans une perspective écoresponsable », précise Catherine Boulanger, directrice générale et des affaires corporatives par intérim du Cégep de Sorel-Tracy.

Le financement de 200 000 $ reçu par le Cégep de Sorel-Tracy, auquel le CTTÉI est affilié, est issu des subventions d’outils et d’instruments de recherche appliquée (OIRA), octroyées dans le cadre du programme d’innovation dans les collèges et la communauté (ICC) du gouvernement du Canada. Ce programme est administré par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) en collaboration avec le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Centre de transfert technologique en écologie industrielle