Serge Péloquin... au fil des idées !
Par Jean Doyon - 30 juillet 2015
Le 8 juillet 2015 sera une date mémorable pour Serge Péloquin, l'individu, l'homme d'idées, puisqu'il vient de voir l'un de ses plus importants projets, l'Écomonde, devenir réalité. (Référence de l'article, ici)
Rejoint au téléphone pour une entrevue, quelque jours après cette annonce, celui qui finalement est devenu maire de Sorel-Tracy, se retenait de manifester une trop grande joie après avoir entendu la ministre Dominique Vien, appuyer financièrement Écomonde, lui qui avait écrit la première page du projet en 1997. C'était très certainement de la musique aux oreilles de celui que certains surnomment «l'Artiste».
Et pourtant, "l'idéateur" du projet Écomonde (c'est comme ça qu'on dit maintenant), tient à garder sa position de MAIRE dans le présent et dans l'avenir. « Écomonde est une période de ma réflexion sur Sorel-Tracy et j'ai travaillé fort dans le projet, et une fois que le projet a été fini, je me suis retiré et ce fut le Regroupement indépendant pour la relance économique de région Sorel-Tracy (RIRÉRST) qui a pris la relève et qui en est le promoteur.», disait Serge Péloquin.
M. Péloquin affirme qu'il a toujours cru à son projet avec énergie et persévérance en y faisant même sa promotion et rajoute que Benoit Théroux, instigateur de la fondation du RIRÉRST et président jusqu’en février dernier, l'a toujours soutenu.
« Mais, moi aujourd'hui dans mon rôle de maire, mon devoir, ma job, est de planifier et de structurer la ville pour qu'elle gravite autour de ça. Le maire de Sorel-Tracy doit voir ce projet dans son ensemble. », complétait-il.
Il se souvient d'avoir présenté le projet au Gala du mérite économique un an ou deux après, pour dire aux gens de Sorel-Tracy à quel point la région débordait de ressources extraordinaires chez nous.
« Ma première phrase était : " Mesdames messieurs, êtes-vous prêts pour le rêve ? Attachez votre imaginaire, et bon voyage ! Nous vous offrons ce soir du prêt-à-rêver !"», relatait-il.
Centre d'art contemporain du Québec et le Camp de base du Saint-Laurent
Mais le maire Péloquin est clair, « La ville ce n'est pas juste Écomonde ! », ajoute-t-il. « C'est un des éléments importants et moi je vois ça beaucoup plus large. Je veux développer l'ensemble de la ville sur tous ses volets. C'est pour ça que je dis que c'est un élément parmi plusieurs autres.»
Parmi ces projets, le Centre d'art contemporain du Québec, qui établirait son siège social à Sorel-Tracy. « Ils sont déjà installés à Sorel-Tracy, temporairement au 207 rue Prince. » Le Centre d'art contemporain du Québec est un organisme vieux de plus de 30 ans, basé à Montréal, qui favorise et stimule des projets liés à l'art contemporain, l'art urbain ainsi que la promotion des artistes nationaux et internationaux.
« Dans leur premier mandat, ils auront à restaurer les deux bâtiments qui sont sur le quai Richelieu et ce sont ces locaux qu'ils occuperont éventuellement. Je ne voulais pas que ça passe dans le budget de la ville. Alors, nous aurons une entente avec eux. Parce que c'est un OBNL, ils sont éligibles à différents programmes de subventions et ils ont aussi des mécènes. Ça bouge et on est en train de finaliser des discussions avec eux.»
Monsieur le maire est également à mettre sur pied un autre groupe pour un projet qu'on appelle Le Camp de base du Saint-Laurent. Selon ses explications, c'est un projet qui va soutenir tout l'aspect scientifique lié au fleuve et à la rivière. « Ce sont des données que l'on va recueillir de différentes façons: capteurs de température, de niveau d'eau, du PH, des coliformes, et on pourra même avoir du visuel en installant des capteurs sur les espèces et les suivre dans leur cheminement. Un projet qui va faire en sorte de supporter toutes les données scientifiques. La différence avec le Biophare est qu’eux, c'est l'interprétation de toutes ces données, tandis que le CAMP lui, c'est la prise de données et l'aspect scientifique. C'est complémentaire et c'est ça qui est intéressant.», expliquait Serge Péloquin.
Conclusion
Pour lui, tous ces projets s'additionnent à ce que l'on a déjà et non pas qui se soustrait ou qui s'annule. « C'est dans cet esprit-là ! »
« Je suis là pour positionner la ville de Sorel-Tracy dans les villes modernes et branchées du Québec. C'est vrai, j'ai été très associé au projet Écomonde du Lac Saint-Pierre, j'y ai réfléchi pendant longtemps, mais ça, c'est le déclic et l'éveil. J'avais le devoir d'amener ce déclic local pour faire en sorte que les gens se prennent en main. Je ne fais plus partie du RIRÉRST mais j'ai été à l'amorce de tout ça. Maintenant, Serge Péloquin est rendu ailleurs depuis longtemps ! », concluait-il.