SorelTracy Magazine - Jeudi, 21 novembre 2024

Mercredi 1 mai, 2024

Séance publique d’information du projet d’aménagement

Cannebergière à Ste-Anne: Des réponses aux interrogations des citoyens

Une partie des promoteurs; Félix Grenier, Dominic Senecal et Éric Lupien, de même que Shirley Bishop, conseillère senior en communication.

Durant plus de deux heures, lors de la séance publique d’information du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), lundi soir, les citoyens ont eu des réponses à leurs questions concernant le projet d’aménagement d’une cannebergière à Saint-Anne-de-Sorel.

D’abord, un spécialiste des relations publiques Félix Grenier a présenté une image d’un champ rouge de canneberges qui sera situé en plaine inondable près du fleuve et de la rivière Yamaska.

En chiffres :

Superficie : 700 000 mètres carrés (m2)
12 bassins de culture
1 bassin d’irrigation
2 bassins de récupération
1 station de pompage
1 bâtiment ressemblant à une ferme

Mesures pour compenser la perte des milieux humides

M. Grenier a ensuite présenté les promoteurs du projet, soit Éric Lupien, un gestionnaire œuvrant dans l’industrie de la canneberge et Mario Lavallée, comptant 43 ans d’expérience dans les cannebergières.

Puis le biologiste Dominique Sénécal a fait valoir les mesures d’atténuation qui devront être mises en place afin de compenser pour la perte de 7 hectares de milieux humides.

Une salle remplie d’environ 120 personnes ont assisté lundi soir à la séance publique d’information du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Une cannebergière éco-responsable c’est :

-15 hectares de superficie boisé sera aménagé
-Installation de ruches sur les digues afin de permettre la pollinisation de plants de canneberges.
– Aménagement d’un corridor faunique afin de favoriser la nidification des hirondelles et canards.  La création d’un habitat potentiel pour les amphibiens et reptiliens est aussi prévue.
-La quantité d’engrais utilisés pour la culture de canneberge est 25 fois moins élevée que la culture traditionnelle de maïs, et 15 fois moins que la culture traditionnelle de soya.

Ce que les citoyens ont appris :

-Les promoteurs ont pris une entente avec les Premières Nations qui vont recueillir des plantes à des fins médicinales.
-Une ligne téléphonique «hot ligne» sera mise en place pour recevoir les doléances des citoyens.
-Les gens pourront visiter le site. La récolte des canneberges a lieu durant une quinzaine de jours à l’automne. La vente de canneberges au public pourrait être possible.

24 000 transports de camion

Afin d’effectuer le projet, il faudra avoir recours à des voyages de sable. Durant 6 mois, à l’automne, on prévoit 100 voyages de camion, soit 1 camion aux 5 minutes, entre 8 h et 17 h. « Nous nous engageons à être responsables du nettoyage concernant la poussière de sable», a évoqué l’un des promoteurs Éric Lupien.

Des mesures ont été prises pour éviter la zone scolaire lors de la présence des élèves et des pourparlers sont entrepris afin de prioriser des stationnements à l’église de Sainte-Anne-de-Sorel. Le but est de dégager la route près de l’école.

Yan Bussières, président de l’UPA Richelieu-Yamaska a posé une question sur la présence d’agriculteurs dans la salle. Une dizaine de mains s’est levé. Il s’est montré favorable au projet de 25 M$.

Retombées économiques
Le projet représente des retombées économiques de l’ordre de 26 à 28 millions et la création de 40 emplois (durant la construction) et 8 emplois direct.

Depuis 3 ans, les promoteurs ont investi 1,5 millions en différentes études de faisabilité. La valeur de la culture de canneberge représente 1,7 million. S’il se concrétise, le projet nécessitera un investissement de 25 M $.

Devant les journalistes, le promoteur Éric Lupien a qualifié l’exercice d’enrichissant et s’est dit rassuré pour les prochaines étapes. « Nous sommes capables de considérer les préoccupations des citoyens. Je ne vois pas de problème quant aux questions qui ont été posées et les réponses qui ont été fournies. On s’est engagé à prendre action si quelque chose ne va pas», a-t-il dit.

«Il ne faut pas oublier qu’on va faire de l’agriculture en zone agricole, ajoute-t-il. On ne vient pas construire une usine à pneus ou cimenterie. On ne peut pas satisfaire tout le monde, mais les gens ont compris que le dérangement sera temporaire et par la suite, on va avoir quelque chose de bien pour l’environnement. »

Demande pour les canneberges à l’international

La journaliste du SorelTracy Magazine a parlé de la production totale de canneberges au Québec qui atteint 84 millions. L’offre actuelle dépasse la demande, selon l’association des producteurs de canneberges.

« Nous avons étudié les marchés. Outre le Québec, il y a les États-Unis, l’Europe. Celui qui achète notre production est un distributeur à l’international avec des entrées aux États-Unis. On s’est joint au plus solide et au plus fort. Et nous avons aussi d’autres acheteurs du Québec qui attendent nos fruits pour les distribuer à l’international.»

Prochaine étape

Les gens ou municipalités qui souhaitent que le Bureau d’audiences publiques environnementales (BAPE) évalue le projet sur les aspects sociaux, environnementaux ou économiques, ont jusqu’au 10 mai prochain pour en faire une demande de consultation publique ou de consultation au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Enfin, le maire de Sainte-Anne-de-Sorel s’est montré favorable au projet.

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