Lisette Trépanier – (photo tirée du site du SEBR)

(Stéphane Martin, 25 octobre 2024) – Le Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu dénonce vivement les coupures de financement du gouvernement Legault qui ont mené à la fin du service de francisation offert à l’éducation des adultes à Sorel-Tracy.

« C’est une mauvaise décision qui va avoir des conséquences importantes sur l’intégration sociale des immigrants. Les cours de francisation étaient essentiels pour les immigrants qui voulaient apprendre le français et s’intégrer à la société québécoise », mentionne la présidente du syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu, Lisette Trépanier.

Rappelons qu’à la suite des dernières annonces gouvernementales concernant les coupures du financement en francisation, plusieurs centres de formation professionnelle et d’éducation des adultes de la province ont dû largement réduire ou mettre fin au service de francisation dans le secteur des adultes.

Les Centres de formation professionnelle et d’éducation des adultes de Sorel-Tracy n’ont eu d’autre choix que de faire de même.
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Fin du service de francisation à l’éducation des adultes à Sorel-Tracy
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À Sorel-Tracy, c’est un total de neuf enseignants et de plus de 130 élèves qui sont affectés par ces coupures. « En ce vendredi, c’est la dernière journée de classe pour ce programme. La décision a été annoncée la semaine dernière et, faute de financement, il n’y a pas de retour en arrière possible. C’est choquant de voir comment cela s’est déroulé. Le Centre de services scolaire est bon joueur là-dedans en offrant d’autres postes aux enseignants. Cependant, il faut comprendre le malaise des travailleurs qui se retrouvent à effectuer une tâche pour laquelle ils n’avaient pas appliqué au départ. Il y a une différence entre se retrouver dans une école primaire et enseigner aux adultes », ajoute madame Trépanier.

La décision est d’autant plus surprenante que la région de Sorel-Tracy compte beaucoup sur la main-d’œuvre étrangère pour combler la pénurie de travailleurs. « Les cours de francisation étaient une façon de faciliter l’intégration de ces travailleurs. Il faut que la population s’élève avec nous pour crier haut et fort que c’est une mauvaise décision. Le gouvernement Legault a le droit de revenir sur sa décision, c’est une marque d’intelligence », stipule la présidente qui assure que le syndicat prendra des mesures pour contester cette décision.

Réaction de Jean-Bernard Émond

Questionné à cet effet, le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, se contente d’invoquer la capacité de payer de la population. « La francisation est essentielle pour assurer la pérennité du français au Québec. Toutefois, malgré les investissements importants de notre gouvernement, la forte augmentation des nouveaux arrivants exerce une pression énorme sur notre réseau. Le gouvernement fédéral doit faire sa part pour ajuster les seuils d’immigration au Québec, alors que nous devons, de notre côté, veiller à respecter la capacité de payer des Québécois et des Québécoises », de conclure Monsieur Émond.