Sirius, la petite chienne qui
nous accable
Mardi 8 juillet
2010
Désolée de mon
léger retard à vous écrire,
chers lectrices et lecteurs.
C’est de la faute à Sirius, la
petite chienne qui sévit cette
semaine.
- Elle déconne ou
quoi, vous demanderez-vous.
C’est quoi, ça, la petite
chienne ?
En cette semaine
de grande chaleur intense,
affalée sur mon divan, une
petite débarbouillette d’eau
froide en main pour me tamponner
le visage, le cou et les bras,
j’ai quand même réussi à me
poser une question : quelle est
l’origine du mot « canicule » ?
Selon le Larousse, qui était –
fiou – à portée de la main (je
ne me serais pas levée pour
aller chercher mon dictionnaire,
étant écrasée par la chaleur)
« canicule » vient du latin
canicula, qui signifie
petite chienne, nom donné à
l’étoile Sirius. En astronomie,
il s’agit en effet de l’époque
où Sirius se lève et se couche
avec le soleil, époque qui
marquait jadis le début de
l’été.
Je ne sais pas si
les étoiles s’éloignent l’une de
l’autre pour cause de big
bang, mais cette semaine, la
petite chienne a frappé fort en
titi. Sirius était en forme !
Voilà pour ces
informations scientifiques non
scientifiques.
Non pas que je
veuille me plaindre de la
chaleur. De l’humidité, oui,
mais la chaleur, n’est-ce pas là
le fantasme de tout Québécois
qui se respecte ?
Depuis quelques
jours, je suis complètement
liquéfiée. En fin de semaine
dernière, je suis malgré tout
allée aider quelqu’un à
peinturer son nouveau logement.
À Montréal, oui
monsieur. Je vous dis pas… (mais
je me suis quand même trouvée
héroïque).
Cette semaine, le
travail. Mon bureau, situé à
l’étage, n’est pas climatisé,
alors vous comprenez la
situation. Pas de piscine dans
ma cour ni d’amis assez intimes
possédant une piscine chez qui
j’aurais pu arriver comme un
cheveu sur la soupe, misère…
J’ai dû boire 10
gallons d’eau, prendre 70
douches d’eau froide, bouffer
quelques popsicles glacés
– pas trop, quand même – et j’ai
aussi tenté de rester
complètement immobile pendant
plusieurs heures afin de faire
baisser ma température interne.
La nuit, j’ai viré mon oreiller
soixante-mille-douze fois.
Zézette-ma-chatte, pas bête du
tout, a couché dehors. Elle me
réveillait vers 5h du matin pour
entrer. En fait, je ne dormais
pas, j’étais en train de tourner
mon oreiller.
J’ai essayé en
vain de faire de la
visualisation d’igloos, de
glaciers gigantesques et de
pingouins frigorifiés se collant
les uns sur les autres comme
dans le film « La marche de
l’empereur ».
Rien à faire, je
dégoûtais comme une
chantepleure. Pour me reposer,
je suis allée faire quelques
courses à l’épicerie, un item à
la fois, afin d’y retourner à
plusieurs reprises et goûter les
joies de la climatisation
draconienne.
Et j’ai tardé,
ainsi, à vous écrire. J’avais le
corps plein de sueur mais la
tête vide d’idée.
…
Mais pourquoi je
me plains, donc ? Cet hiver, je
rêvais à l’été et à la chaleur.
Comme dit un
vieux proverbe chinois,
« n’espère pas trop quelque
chose, car tu pourrais
l’obtenir »
… Ou quelque
chose du genre.
Allez, je vous
souhaite tous d’avoir une
piscine dans votre cour.
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