« Question de Feeling ! »
Une chronique de LUCIE ANTAYA

Retrouvailles avec soi-même

En nous adaptant à une réalité auparavant méconnue, la grande révélation est sans doute l’apprentissage de la solitude, dépouillés que nous sommes de nos habitudes et de nos activités, force majeure oblige.

La plupart d’entre nous avons plus que jamais disposé de temps pour

penser, se remémorer moult souvenirs, se dire que pires situations existent dans le monde, c’est un fait.

Outre le déplaisir des plaisirs permis qui exigent tellement de comportements inhabituels que nous n’éprouvons nulle envie d’en profiter, il y a ceux qui comportent le moins de contraintes : la marche, la lecture, les délices gourmands, les conversations avec les parents et amis, les petits changements d’ambiance intérieure et d’humbles ébauches de projets en vue du jour « J ».

Je crois en ce pouvoir recelé en chacun de nous, qui fait que nous observons et analysons sans doute les choses avec un regard différent, malgré d’intenses et longs moments de déprime.

Nous avons éprouvé du plaisir, avons voyagé, avons partagé des journées, des repas, des soirées, des weekends entre amis sans souci de quelque menace que ce soit. Nous avons eu besoin de rompre avec la banalité, besoin d’explorer.

Souvenons-nous souvent de ces moments que nous saurons reproduire le temps venu.

DES MOTS BIENFAISANTS

Le contexte social actuel est propice à la réclusion en compagnie de livres et de magazines. Plusieurs adeptes de la lecture avouent pourtant manquer de concentration en raison de l’anxiété générée par l’incertitude prolongée.

Voici, sans prétention aucune, deux suggestions susceptibles de réconforter et d’apaiser :

Solitude, de Michael Harris, Les Éditions de l’Homme.

Le journaliste canadien propose au lecteur de se connecter davantage à lui-même afin de puiser au détour de l’expérience plus de quiétude, d’inspiration et de créativité.

Hyperempathique Moi?, par Judith Orlof, (Guy Saint-Jean Éditeur).

Être détenteur d’une personnalité empathique s’avère un précieux atout. Mais l’envers d’une qualité aussi précieuse peut mener à l’oubli de soi ainsi qu’à l’éloignement de ses propres goûts et besoins.

Voici une lecture qui incite à sauvegarder cet atout majeur tout en s’incluant davantage soi-même au cœur des gestes généreux que l’on pose.

PENSÉE

 « J’ai toujours su que ma vie avait un maître et c’était de la vivre. »

Marie Laberge, autrice et dramaturge

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