Retrouvailles
avec soi-même
En nous adaptant à une réalité auparavant méconnue, la
grande révélation est sans doute l’apprentissage de la solitude, dépouillés que
nous sommes de nos habitudes et de nos activités, force majeure oblige.
La plupart d’entre nous avons plus que jamais disposé de
temps pour
penser, se remémorer moult souvenirs, se dire que pires
situations existent dans le monde, c’est un fait.
Outre le déplaisir des plaisirs permis qui exigent
tellement de comportements inhabituels que nous n’éprouvons nulle envie d’en
profiter, il y a ceux qui comportent le moins de contraintes : la marche, la
lecture, les délices gourmands, les conversations avec les parents et amis, les
petits changements d’ambiance intérieure et d’humbles ébauches de projets en vue
du jour « J ».
Je crois en ce pouvoir recelé en chacun de nous, qui fait
que nous observons et analysons sans doute les choses avec un regard différent,
malgré d’intenses et longs moments de déprime.
Nous avons éprouvé du plaisir, avons voyagé, avons partagé
des journées, des repas, des soirées, des weekends entre amis sans souci de
quelque menace que ce soit. Nous avons eu besoin de rompre avec la banalité,
besoin d’explorer.
Souvenons-nous souvent de ces moments que nous saurons
reproduire le temps venu.
DES MOTS
BIENFAISANTS
Le contexte social actuel est propice à la réclusion en
compagnie de livres et de magazines. Plusieurs adeptes de la lecture avouent
pourtant manquer de concentration en raison de l’anxiété générée par
l’incertitude prolongée.
Voici, sans prétention aucune, deux suggestions
susceptibles de réconforter et d’apaiser :
Solitude, de Michael Harris, Les Éditions de
l’Homme.
Le journaliste canadien propose au lecteur de se connecter
davantage à lui-même afin de puiser au détour de l’expérience plus de quiétude,
d’inspiration et de créativité.
Hyperempathique Moi?, par Judith Orlof, (Guy
Saint-Jean Éditeur).
Être détenteur d’une personnalité empathique s’avère un
précieux atout. Mais l’envers d’une qualité aussi précieuse peut mener à l’oubli
de soi ainsi qu’à l’éloignement de ses propres goûts et besoins.
Voici une lecture qui incite à sauvegarder cet atout majeur
tout en s’incluant davantage soi-même au cœur des gestes généreux que l’on pose.
PENSÉE
« J’ai toujours su que ma vie avait un maître
et c’était de la vivre. »
Marie Laberge, autrice et dramaturge |